Ces derniers évoquent l'absence de commodités d'accueil au niveau de la place qui leur est fixée et qui est démunie du moindre accessoire. La grève, combien de fois avortée, initiée par les transporteurs collectifs des voyageurs de Rahouia, à l'ouest de Tiaret, a finalement eu lieu, dimanche dernier, en intégrant dans son sillage la flotte de Mechraâ-sfa. S'agissant des mobiles évoqués par les grévistes, ils s'articulent autour du chevauchement de desserte Tiaret-Rahouia par les petits taxis qui leur emboîtent le pas au niveau de la station de Tiaret. “Nous avons entrepris plusieurs démarches auprès de la direction des Transports où nos revendications sont toujours, pour des raisons inexpliquées, restées lettre morte”, nous dit un représentant des protestataires qui maintient que le débrayage reste ouvert et durera tant que les responsables concernés ne daignent trouver une solution à leurs problèmes. “L'ampleur qu'a pris ce débrayage n'est pas des moindres dans la mesure où nous, usagers de cette flotte, voire fonctionnaires et étudiants notamment, sommes carrément pris en otage en recourant aux transporteurs clandestins, pour les uns, ou en s'abstenant tout simplement de rejoindre leur poste, pour les autres”, s'indignera un fonctionnaire que nous avons abordé. Dans un communiqué émanant du collectif des transporteurs concernés, et dont notre bureau est destinataire d'une copie, il est fait état d'une mise en branle d'une grève illimitée qui risque de paralyser, comme en décembre 2004, toute la capitale de cette wilaya. Ces derniers évoquent cependant l'absence de commodités d'accueil au niveau de la place qui leur est fixée et qui est démunie du moindre accessoire, sinon que de l'exiguïté qui s'offrira comme une aubaine aux spécialistes des pickpockets et autres agressions. Parallèlement à cet argument, ces derniers mettent en relief la concurrence perpétuelle des petits véhicules que les usagers préfèrent aux fourgons. Par ailleurs, l'intervention des services de sécurité s'est avérée fictive puisque les grévistes ont décidé fermement de camper sur leurs positions jusqu'à une éventuelle assurance de les rétablir officiellement et par écrit dans leur droit. À Rahouia, où nous voulions nous enquérir de la situation, le climat prêtait à une confusion sans précédent. Au deuxième jour de cette immobilisation, l'incertitude se conjuguait à une certaine nervosité, tant du côté des transporteurs que de celui des usagers.