Le gouvernement entend favoriser davantage les entreprises algériennes dans l'attribution des marchés publics. Le taux de la préférence nationale, aujourd'hui de 15%, va passer à 25% dans le nouveau code des marchés publics, actuellement en préparation, rapporte le journal électronique TSA. Cette mesure permettra à une entreprise de droit algérien de remporter un contrat public avec une offre financière supérieure de 25% par rapport à un soumissionnaire étranger. Selon la même source, «la décision de revoir à la hausse le taux de la préférence nationale accordée aux entreprises algériennes fait partie d'une série de mesures proposées par une commission spéciale qui a travaillé sur la révision du code des marchés publics.» Ces propositions ont été validées par un Conseil interministériel tenu fin 2009. Elles devraient être avalisées prochainement au cours d'un Conseil des ministres. Leur entrée en vigueur est attendue dans les prochaines semaines. Les mesures concerneront tous les projets publics qui seront lancés prochainement, précise TSA. Ce journal ajoute : «Outre le taux de la préférence nationale, le nouveau code des marchés publics devrait accorder d'autres avantages aux entreprises et bureaux d'études algériens pour leur permettre de bénéficier de contrats publics et d'être systématiquement associés par les groupes étrangers dans la réalisation de projets en Algérie». Ainsi, le nouveau code des marchés publics devrait interdire l'exclusion systématique des entreprises algériennes des appels d'offres par la mise en place de critères techniques et financiers élevés. Ceci dit, les appels d'offres seront rédigés en prenant en compte les capacités techniques et financières des entreprises algériennes. TSA relève que «le gouvernement a décidé de réviser le code des marchés publics pour permettre aux entreprises algériennes de décrocher plus de contrats dans les grands travaux et les services». L'objectif est de limiter le recours systématique aux entreprises étrangères pour la réalisation de projets financés par l'Etat. Le but étant de réduire la facture des importations de services. Cette dernière a quasiment triplé en quatre ans, passant de 4 milliards de dollars en 2004 à 11 milliards de dollars en 2008.