RESUME : Bakhta a remarqué le changement de sa sœur. Lydia ne lui dit pas pourquoi. Quelques jours après, elle va chez sa tante et passe beaucoup de temps avec Kamélia et Samir. Lydia est malade d'amour. Un amour sans espoir. Elle n'existe pas pour lui. Vient le jour du départ tant attendu… 21eme partie -Voyons, ne pleure pas. Tu ne pars pas définitivement. C'est juste pour étudier. Mais Kamélia ne peut pas retenir ses larmes. Au moment d'aller à la salle d'embarquement, elle a craqué. Son père Abderrahman renifle dans son coin, aussi discrètement que possible. Lydia a les yeux larmoyants. Quand elle a vu Samir essuyer des larmes, elle en a été bouleversée. Son père la gronde. - On était venus te souhaiter bonne chance et te dire au revoir. Arrête de pleurer. - Je ne peux pas, murmure-t-elle. J'ignorais que j'allais pleure. Promets-moi Lydia de t'occuper de maman. J'ai des remords à la laisser seule. Promets-moi ! - Tu te fais du souci pour rien, la rassure Lydia. On est tous là. On gardera un œil sur elle. N'est-ce pas Samir ? Le jeune homme hoche la tête. - Je m'occuperai d'elle jusqu'à ton retour, lui promet-il. Prends bien soin de toi ! - Je ferai de mon mieux, dit Kamélia. - Si tu as besoin de quoi que ce soit appelle-moi ! Une voix retentit dans l'aérogare, invitant les passagers du vol pour Paris à se présenter à la porte. Cette fois, ils doivent vraiment se séparer. Kamélia les embrasse bien fort. La gorge serrée par l'émotion. Elle leur fait un dernier geste d'adieu et va remettre sa carte d'embarquement. Elle entre dans la salle et manque de chance, elle ne trouve pas de place libre. En attendant l'embarquement, elle reste tournée vers sa famille. Mais pas longtemps. Une hôtesse prie les voyageurs de se préparer à sortir. Elle leur fait un dernier geste d'adieu avant de suivre la file de voyageurs qui montent dans le car devant les emmener jusqu'à la passerelle de l'avion. Kamélia n'est plus dans le champ de vision de sa famille. Samir, Lydia et Abderrahman n'ont plus rien à faire dans l'aérogare. - Il est temps pour moi de rentrer à Béjaïa, dit Abderrahman. Portez-vous bien. À bientôt ! Samir et son futur beau-père échangent une poignée de main chaleureuse. Lydia lui fait la bise et le regarde partir, heureuse à l'idée d'avoir un moment avec Samir. - Et toi, comment vas-tu rentrer ? demande-t-il à Lydia. - Avec toi, répond-elle. Tu te rends bien chez ma tante ? - J'ai des choses à faire avant. Je peux te déposer devant chez elle, propose-t-il. - Je ne veux pas rentrer maintenant. Je suis si triste, murmure-t-elle, les yeux larmoyants. Elle est bien plus qu'une cousine. Tu ne peux pas t'imaginer combien on était proches. Mon Dieu, comme elle va me manquer ! Et elle se met à pleurer. Samir, très gêné, cherche dans sa poche, son paquet de mouchoirs en papier et lui en donne un. Lydia se mouche bruyamment. - Je suis désolée, lui dit-elle. Je ne peux plus me maîtriser. Tout à l'heure, j'ai tout fait pour ne pas pleurer mais maintenant... Lydia pleure de plus belle et alors que Samir lui tend un autre mouchoir, elle s'accroche à son bras. Il ne réagit pas, surpris. Quand elle s'appuie à son épaule, il se demande que faire pour la remettre à sa place sans la froisser. A. K. (À suivre)