Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Miliband a affirmé hier que les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies étaient sur la même longueur d'ondes sur le dossier nucléaire iranien. En visite en Chine, M. Miliband a affirmé à la presse que les cinq membres permanents du Conseil (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Russie et Chine) étaient “tous d'accord sur une double stratégie qui est d'un côté le dialogue avec l'Iran et dans le même temps les pressions”. Les Occidentaux qui soupçonnent Téhéran de vouloir se doter de l'arme atomique, souhaitent de nouvelles sanctions de l'ONU, mais Pékin résiste. Le ministre britannique des Affaires étrangères a expliqué vouloir aborder jusqu'à demain avec ses interlocuteurs, notamment le Premier ministre Wen Jiabao et son homologue Yang Jiechi, “la manière dont nous allons gérer la menace que pose à la stabilité et à la sécurité internationales le programme nucléaire iranien”. “Le monde a besoin que la Chine joue un rôle responsable, mais la Chine a aussi besoin du monde”, a-t-il ajouté lors d'une visite dans un centre d'entraînement des casques bleus chinois près de Pékin avant des entretiens officiels aujourd'hui. M. Miliband a nié que son pays soit dans “une relation conflictuelle avec la Chine”, soulignant que Londres et Pékin coopéraient dans des domaines comme l'économie mondiale et l'environnement. “Il est très important que nous ayons une relation stratégique avec la Chine”, a-t-il déclaré. Les relations bilatérales entre Pékin et Londres se sont refroidies ces derniers mois. En décembre, un ministre britannique a accusé la Chine d'avoir “kidnappé” le sommet de Copenhague sur le changement climatique. Le même mois, Londres a condamné l'exécution d'un Britannique reconnu coupable de trafic de drogue par la justice chinoise mais présenté comme un malade mental par ses proches. La Grande-Bretagne a également fait part de son opposition à la condamnation à 11 ans de prison du chef de file de la dissidence, Liu Xiaobo.