Cette nouvelle livraison fait partie du gros contrat (7 milliards de dollars) signé entre Alger et Moscou en 2006, à l'occasion de la visite du président russe, Vladimir Poutine, à Alger. La Russie va livrer à l'Algérie dès cette année 38 systèmes antiaériens Pantsir pour un montant de 500 millions de dollars, a annoncé l'agence russe Interfax, citant mercredi une source militaro-diplomatique. Cette nouvelle livraison fait partie du gros contrat (7 milliards de dollars) signé entre Alger et Moscou en 2006, à l'occasion de la visite du président russe, Vladimir Poutine, à Alger. “Les livraisons seront effectuées en 2010-2011”, selon la source russe. Le contrat signé en 2006 prévoit une commande par l'Algérie de 6,3 milliards de dollars d'armements, dont 3,5 milliards de dollars d'avions de combat, en échange de l'effacement d'une dette contractée auprès de l'ancienne URSS. Selon la source militaro- diplomatique, citée par Interfax, l'Arabie Saoudite et la Libye souhaitent également acquérir ces systèmes. Les Emirats arabes ont acheté 50 systèmes Pantsir pour 734 millions de dollars dans le cadre d'un contrat signé en 2000. La Syrie a ensuite acquis 36 Pantsir dont une partie a déjà été livrée. Les systèmes Pantsir sont capables d'atteindre à haute précision toutes les cibles aériennes à la portée de 20 kilomètres et à la hauteur de 15 kilomètres. Le système antiaérien peut tirer contre quatre cibles à la fois. La vitesse du missile atteint 1 300 mètres par seconde. Selon Rosoboronexport, la société qui dirige les exportations d'armes en Russie, l'Algérie occupe la deuxième place parmi les pays importateurs d'armes russes. Les contrats d'armes signés entre Moscou et Alger s'élèvent à 1,366 milliard de dollars l'an dernier. L'Algérie est donc deuxième client de la Russie derrière l'Inde et devant la Chine. Selon Rosoboronexport, c'est en effet une liste impressionnante d'armes et de matériels de défense que l'Algérie achète et entend acheter à la Russie : des chasseurs polyvalents – 36 Mig – 29 SMT légers, des Su-30 MKA lourds et des avions d'entraînement et de combat Yak-130, des systèmes de missiles sol-air S-300 PMU2 Favorit, des systèmes de missiles sol-air Toungouska-M1 et plusieurs dizaines de chars T-90S… Ces contrats confirment le choix stratégique de l'armée algérienne de poursuivre sa modernisation et son professionnalisme, tout en maintenant sa coopération avec la Russie et l'ancien bloc soviétique. Même si la porte a été ouverte à certains pays occidentaux pour l'acquisition de systèmes de défense, de frégates, mais surtout de matériel de lutte antiterroriste, notamment les hélicoptères avec vision nocturne, ou les systèmes de radars pour le contrôle électronique des frontières terrestres, il n'en demeure pas moins que, pour l'essentiel, et pour des raisons stratégiques, l'armée algérienne continue à faire confiance à l'industrie russe de l'armement, en dépit de quelques problèmes passagers, comme ce fut le cas pour les Mig-29 défectueux que l'Algérie a dû renvoyer.