Les journées du film francophone, qui prennent fin ce soir, ont été très riches en programmation, entre documentaires et longs- métrages qui traitent de la société et de ses travers. Les projections dans le cadre des Journées du film francophone, qui se tiennent à la salle Cosmos (Riadh El-Feth) et qui prendront fin demain soir, se poursuivent et ne se ressemblent pas. Parmi celles-ci, notons le documentaire franco-grec, de Nikolas Koutsikas et Stéphen Poulle. Réalisé en 2008, d'une durée de 52 minutes, Carbone ennemi public n°1 traite des problèmes écologiques, notamment le réchauffement climatique, persistant et irréversible. Ce documentaire interpelle les responsables sur la perte de notre terre. Les réalisateurs ont enquêté auprès des scientifiques et des météorologues, et montrent la réalité dans toute son horreur, surtout lorsqu'ils constatent que les glaciers sont devenus des sites touristiques. Il a été expliqué qu'une grande couche de carbone est concentrée sous terre. Mais la déforestation commise par l'homme a ouvert la boîte de Pandore, en laissant le carbone se propager dans les airs. Cela prolifère l'effet de serre. Dans tout ce long-métrage, les scientifiques ont essayé d'expliquer la catastrophe qui a résulté du carbone qui représente l'ennemi n°1 de la terre et de l'homme. Mais, en réalité, l'homme est le seul ennemi de la terre, car c'est le premier destructeur. En outre, la deuxième projection était d'un autre style. Une fiction du Sénégal a été proposée au public. Le Prix du pardon est un drame social de 2001, réalisé par Mansour Sora Wade. Il a même reçu deux distinctions, à savoir le Tanit d'Or, grand prix au Festival de Carthage en 2002, et le prix du public au Festival de Fribourg en Suisse en 2002. Ce long-métrage a été réalisé avec un petit budget, mais ceci n'a pas empêché le réalisateur de se montrer créatif et original, réussissant ainsi à nous transporter dans ce petit village de la côte sud du Sénégal, en démontrant les vraies valeurs de la vie, qui consistent à rester toujours digne de sa tribu et à garder la tête haute. Un message transmis sur la véritable valeur de la vie. Slam, ce qui nous brûle a été projeté avant-hier soir. Réalisé en 2007 par Pascal Tessaud, ce documentaire revient sur le phénomène du slam en France, qui attire toutes les catégories sociales, tous âges confondus. Avec des témoignages de “slameurs”, notamment Grand Corps malade qui a déclaré que “le slam, c'est l'école de la sincérité”, le documentaire transporte le spectateur dans l'univers dit underground du slam. Pourtant, c'est de la poésie, une poésie urbaine certes, mais ô combien cathartique. Slam, ce qui nous brûle montre également le travail des ateliers de slam et l'intérêt enregistré auprès des jeunes et des moins jeunes. Cette poésie de la parole est apparue dans les années 1980 aux Etats-Unis d'Amérique, mais, en réalité, cet art a évolué dès les années 1960 avec le groupe Watts, lors du mouvement du combat des Afro-Américains contre le racisme. À travers le café culturel de vendredi, Pascal Tessaud a révélé le portrait des nouveaux poètes français, notamment Neggus, un slameur de couleur, qui défend la cause africaine dans ses textes mais aussi, Luciole, Julien Delmaire, Rouda et Hocine Ben. Ce documentaire était fort intéressant pour les amateurs de ce nouveau moyen d'expression. Par ailleurs, les enfants n'ont pas été en reste, puisque des films d'animation leur ont été proposés, l'après-midi du mardi, notamment Max et Co ou encore les Naufragés de Carthage. Hier, dans la soirée, deux films maghrébins devaient être projetés : la Symphonie marocaine, de Kamal Kamal, et Making of, de Nouri Bouzid.