La filiale Premix d'Oran, ex-CMV (condiments de minéraux vitaminés), de l'entreprise mère Onab, se trouve dans la tourmente et déjà, dès mercredi passé, le P-DG a suspendu le DFC (directeur du service finances et comptabilité) pour dissimulation de chèques impayés d'un client d'une valeur de plus de 11 milliards de centimes, et un dépôt de plainte au niveau du tribunal d'Oued Tlélat, a été ordonné par le groupe, selon une source de l'entreprise. L'affaire n'est qu'à ses débuts, mais les informations qui ont circulé ce week-end ne sont pas rassurantes. On parle de 19 milliards de centimes de préjudice, et de la contre- attaque du DFC qui ne veut, en aucun cas, porter le chapeau tout seul. Tout a commencé lors du bilan du commissaire aux comptes qui a relevé des anomalies dans les écritures, il y a, juste, quelques semaines. Et comme il n'y a jamais de fumée sans feu, des fuites en provenance de l'entreprise commençaient à alimenter les rumeurs, surtout chez le voisin Onab/UAB. Jeudi passé, le P-DG a été convoqué à Alger sur ce dossier de Premix. Rappelons qu'en 2004, des cadres de l'UAB (l'unité des aliments de bétail) d'Oued Tlélat, ont été suspendus et condamnés plus tard par la justice, à cause d'un préjudice d'un milliard de centimes pour un problème d'écart. Aujourd'hui, des zones d'ombres persistent et seule la justice éclaircira ce qui s'est réellement passé dans cette nouvelle affaire qui frappe l'Onab. À noter que Premix/CMV, située dans la daïra d'Oued Tlélat, est l'une des 7 filiales de l'Onab. Avec une centaine de salariés, elle est, avec celle de Skikda, le fournisseur principal des UAB (unités d'aliments de bétail), et de tous les éleveurs et fabricants de l'aliment de bétail et de poulets de chair et de ponte, de tout le pays, en minéraux vitaminés. Importés, les produits sont payés rubis sur l'ongle en devises pour satisfaire le marché national.