Le groupe terroriste, auteur de l'embuscade meurtrière, avant-hier en fin d'après-midi à Flih, plus exactement au lieudit Boujida, dans la commune de Tifra relevant de la daïra de Sidi Aïch (Béjaïa), a pris la fuite après son forfait à bord d'un fourgon volé à un citoyen ainsi que son portable, a-t-on appris de sources locales concordantes. Le véhicule a été retrouvé quelques heures plus tard, a-t-on précisé, abandonné sur le chemin de wilaya n°57 reliant la commune de Tifra à celle d'Adekar. Pour rappel, cette embuscade terroriste a coûté la vie à 7 Patriotes travaillant pour le compte d'une agence de sécurité privée SPAS, chargée de la sécurité des travailleurs d'une entreprise turque qui s'attelle à la réalisation d'un projet d'électricité de haute tension pour le compte de la Sonelgaz. Les victimes rentraient chez elles en fin de journée de travail à bord d'un fourgon avant qu'une bombe artisanale n'explose à leur passage. Les terroristes ont vraisemblablement actionné à distance l'engin avant de rentrer en action par des tirs nourris qui n'ont laissé aucune possibilité aux victimes de riposter, effet de surprise oblige. Seuls deux des neuf agents de sécurité, qui étaient à bord du fourgon, ont réussi à échapper au traquenard des terroristes, qui ont aussi délesté les victimes de leurs armes. Après cet attentat, les services de sécurité ont déclenché une vaste opération de ratissage, appuyée de moyens aériens pour survoler les massifs forestiers de Flih et l'Akfadou. Lors de cette intervention, les militaires ont eu à déplorer la blessure de trois soldats dont un est jugé dans un état critique suite à l'explosion d'une seconde bombe artisanale. Au-delà du choc subi par les familles des victimes, c'est toutes les populations de la région qui ont été secouées et consternées par le lourd bilan de cette tuerie. Une tuerie qui rappelle que la vigilance de tout un chacun est toujours de mise. Par ailleurs, pour les observateurs de la scène sécuritaire, l'attentat d'avant-hier est un moyen de créer une diversion pour desserrer l'étau de l'opération d'envergure que les forces combinées mènent présentement dans les massifs forestiers des Bibans.