Atmane Mazouz, délégué de Tinebdar : “Cette décision de suspension de journaux n'est guère étonnante, car elle n'est pas la première du genre. Lorsqu'on sait que les journaux ciblés sont ceux qui ne cessaient d'étaler au grand public des scandales impliquant les hauts responsables de l'Etat, il fallait s'attendre à une telle réaction de la part des hommes du pouvoir. Je pense que l'histoire se répète, puisqu'on se rappelle de la suspension prise par ce même Chef du gouvernement après le feuilleton de l'été 1998, où la presse révéla des scandales ayant éclaboussé le pouvoir d'alors. En ma qualité de délégué du mouvement citoyen, je condamne tout acte visant à remettre en cause la liberté d'expression, notamment celle de la presse qui constitue l'un des principes fondamentaux de la démocratie. Enfin, je tiens à vous exprimer mon soutien total et ma solidarité constante.” Mahmoud Idjouadiène, délégué d'Ouzellaguène : “Même si le pouvoir est décidé d'aller jusqu'au bout de sa logique répressive, celui-ci ne réussira jamais à bâillonner la presse indépendante qui demeurera un acquis incontestable. L'argument commercial avancé par les pouvoirs publics ne tient pas la route. La décision de suspension de ces journaux indépendants cache mal les intentions malsaines d'un système aux abois. Ce sont les ennemis de la démocratie qui veulent faire taire la presse indépendante pour mettre en exécution leur plan machiavélique, qui consiste à réussir une autre mascarade électorale en prévision de la présidentielle de 2004 dont la bataille s'annonce très dure. Quant à nous, les délégués des archs de Kabylie, nous resterons fidèles à nos principes et nous soutiendrons toujours la presse indépendante avec laquelle nous partageons le même combat.” K. O.