C'est un papillon qui s'attaque à tous les produits maraîchers et la plus exposée au danger demeure la tomate.Ainsi, face aux ravages provoqués en particulier au niveau des champs durant la saison écoulée, les agriculteurs ont décidé de faire l'impasse sur ce produit. Pour avoir atteint le pic des 200 DA/kg, le prix de la tomate a dépassé tout entendement et demeure donc hors de portée de la petite bourse. Pourtant, il ne s'agit nullement d'un fruit exotique dont l'Algérien pourrait se passer mais plutôt d'un aliment diététique très important pour l'organisme de l'être humain. Mais quelle est donc la raison qui a provoqué cette hausse qui a battu tous les records ? Bakhti Tandjaoui, directeur de la station régionale de la protection des végétaux basée à Messerghine, a tenté de justifier cette hausse. Selon lui, la mineuse ou tuta absoluta en est la principale cause. “C'est un papillon qui s'attaque à tous les produits maraîchers et la plus exposée au danger demeure la tomate. Ainsi, face aux ravages provoqués en particulier au niveau des champs durant la saison écoulée, les agriculteurs ont décidé de faire l'impasse sur ce produit au profit des légumineuses par exemple. La production a donc accusé un sérieux coup engendrant une pénurie qui a donné lieu à cette hausse”. Notre interlocuteur précisera que la situation actuelle est maîtrisable puisque la production de cette saison est protégée grâce à la culture sous serre. “Ce qui a donné lieu à une baisse sensible des prix de la tomate qui oscillent entre 60 et 90 DA”. Selon notre interlocuteur, si les agriculteurs appliquent à la lettre les recommandations de la station, il n'y aura aucun risque de perte sur les rendements. De son côté, Bouazza Marouf, cultivateur à Sidi-Ben-Adda dans la wilaya de Aïn Témouchent, a justifié cette flambée du prix de la tomate par la cherté des intrants et du plastique utilisé pour les serres dont le prix de revient demeure excessivement cher. Quant à Mansouri Mohamed, président de la Chambre d'agriculture d'Oran, il nous révélera que lors de la saison écoulée, la mineuse a attaqué 100 ha de tomate en pleins champs et 25 ha de tomate sous serre dans la région d'Oran induisant ainsi des pertes énormes qui ont influé sur les prix. Néanmoins, ce dernier a tenté de rassurer les consommateurs en nous déclarant que pour cette année, il y a un retour vers la culture de la tomate suite à la disponibilité et à l'efficacité du traitement. Enfin, M. Tandjaoui nous informera qu'au niveau de la wilaya de Aïn Témouchent, plus précisément à Oulhaça et à Ouled-Taoui (El-Amria), une superficie globale de 300 ha a été réservée pour la culture de la tomate sous serre.