Le taux de de certains crimes est à la baisse grâce notamment au déploiement des 61 Sections de sécurité et d'intervention (SSI) à travers les 48 wilayas pour assurer un taux de couverture sécuritaire avoisinant les 90%. Sur les 17 794 personnes arrêtées, dans 14 685 affaires traitées en trois mois, pas moins de 681 mineurs et 506 femmes sont impliqués et ont été appréhendés par les gendarmes. La tendance étant à l'aggravation, on relèvera une augmentation de 2,84% des femmes et de 3,83% des jeunes âgés de moins de 18 ans qui sont mis en cause dans plusieurs affaires, dont celles ayant trait au crime organisé, comme la drogue, les armes, les enlèvements, les associations de malfaiteurs et la contrebande. Lors d'un point de presse organisé au commandement de la Gendarmerie nationale, le directeur de la police judiciaire, le colonel Djamel Zeghida, a fait remarquer que 77% des affaires élucidées sont le fruit du déploiement des troupes et du travail de renseignements des unités réparties à travers les 48 wilayas, en sus de l'action des 61 Sections de sécurité et d'intervention (SSI) qui ont effectué 565 opérations coup-de-poing dans les localités enclavées où se développent les noyaux durs de la criminalité. À ce sujet, le commandant Mounir Merrouche, chef de bureau du crime organisé à la DPJ, a souligné que pas moins de 100 000 personnes ont été identifiées depuis janvier dernier. Ce qui a abouti à l'arrestation de 1 200 individus, dont 350 recherchés par les services de sécurité et la justice. De même pour les véhicules, ce sont 40 000 voitures qui sont passées au contrôle systématique des SSI et qui ont permis de récupérer 30 moyens de locomotion recherchés. Force de frappe des gendarmes, les SSI ont sensiblement contribué à démanteler d'importants réseaux de criminels essentiellement basés dans les bidonvilles et autres caches. En ce sens, la DPJ a enregistré 3 289 cas de crime organisé, soit une baisse de 1%, et 4 65 arrestations, soit une chute de 17,43% par rapport à la même période de l'année 2009. Avec une saisie de 11,3 tonnes de kif traité, dont 8 tonnes et 124 kilos à Béchar le 27 février dernier, de 10 100 psychotropes, de 8,1 grammes d'héroïne et de 137 grammes de cocaïne, les gendarmes ont réussi une grande récolte dans le milieu des narcotrafiquants en net recul par rapport à l'année précédente. Car, 75,21% des affaires, sur les 823 cas enregistrés, sont liées à la consommation et 0,73% à la culture. D'ailleurs, lors de la même période, 1 433 plants de cannabis et 868 autres plants de pavot ont été récupérés dans des champs agricoles du Grand-Sud. En baisse de 10,44%, le trafic d'armes inquiète moins les services de sécurité puisque sur les 283 affaires élucidées, la grande majorité a trait à la détention illégale de fusils de chasse, notamment chez les nomades et les éleveurs qui protègent leur cheptel dans des zones enclavées. Idem pour le vol de véhicules qui connaît un recul sensible de 32,39% quand on sait que 27 voitures ont été également récupérées dans la seule enquête menée par les gendarmes dans 3 wilayas de l'Ouest où sévissait un réseau international. En revanche, estime M. Zeghida, l'établissement des pièces d'identité et de passeports biométriques mettra fin, sans doute, à la cavale des criminels recherchés et qui se cachent derrière le faux. En ce sens, une baisse de 25% des cas de faux et usage de faux a été enregistrée alors que la tendance est à la croissance, plus de 17,24% concernant le trafic de la fausse monnaie, avec 34 affaires traitées. Au chapitre d'atteinte à l'économie nationale, le bilan est plutôt mitigé bien que la contrefaçon observe une baisse de 28,57% avec seulement 10 cas signalés. Toutefois, le phénomène de la contrebande inquiète toujours, et ce sont 1 243 cas de figure enregistrés, soit une augmentation de 15,31%. Résultat : saisie de 80,2 tonnes d'aliments, de 533 188 litres de carburant (391 483 litres à l'Ouest et 111 755 litres à l'Est), de 525 têtes d'ovins et de bovins et de 315 585 cartouches de cigarettes.