Le gouvernement ivoirien et les rebelles du Mouvement patriotique de Côte d'Ivoire (MPCI) ont convenu de libérer tous les prisonniers qu'ils détiennent et d'accorder un sauf-conduit à l'aide humanitaire destinée aux régions les plus isolées. Lors de la troisième journée de négociations organisées à Lomé, au Togo, les représentants du gouvernement du président Laurent Gbagbo ont par ailleurs accepté un projet de loi par lequel ils renoncent à toute poursuite pour tentative de renversement du gouvernement à l'encontre des militaires en exil ou de ceux qui sont en prison pour avoir participé à une tentative de coup d'Etat. Cette “amnistie” s'applique à tout le monde, a précisé Laurent Dona Fologo, le chef de la délégation gouvernementale, pour dissiper les incertitudes concernant l'application de cette promesse aux rebelles ayant pris part au soulèvement du 19 septembre et aux combats qui ont suivi. “Nous avons fait une énorme avancée vers la paix”, a estimé Mohamed Ibn Chambas, le secrétaire exécutif de la communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), qui supervise ces négociations.