Sept matchs, deux défaites dont une à domicile, trois nuls dont un à domicile également et deux victoires. Et à l'arrivée, une 12e petite place au classement général, non loin de la lanterne rouge, le Widad de Tlemcen. Pour un début de championnat, le parcours de la JSK est assurément inquiétant et frustrant pour une équipe qui rêve d'un titre national depuis près de dix années. Les jaune et vert, jadis conquérants et déroutants, ne payent plus de mine. Un entraîneur bien connu résume bien la situation des canaris : “la JSK est une équipe quelconque.” Quel suprême affront pour un club qui faisait et fait encore fureur dans les quatre coins de l'Afrique ! Ses joueurs, son staff et ses dirigeants sont brusquement tombés de haut, sans que ce supporter d'un village situé sur les monts du Djurdjura ou couvé dans les entrailles de la vallée de La Soummam comprenne le pourquoi d'une telle dégringolade. La JSK joue mal. Très mal, au regard de son aura, de sa stature, de son public et surtout des moyens colossaux dont elle dispose. Les supporters qui viennent de toutes ces contrées reculées de la Kabylie, pour parer le temple du 5-Juillet des plus beaux atours du club, ne sont pas gagnants au change. Ils ne seront pas contents aussi longtemps que cette JSK, qui se fait battre facilement à domicile, affichera encore un profil bas à l'issue de chaque match, les camarades de Zaffour y perdant leurs plumes, naguère scintillantes. À cinq jours du rendez-vous décisif de la finale aller, les cœurs des milliers de supporters de la JSK battent certainement la chamade. Le tableau de bord “interne” étant manifestement peu reluisant, ils appréhendent cette sortie africaine, qui n'a absolument rien à voir avec la JSMB, le NAHD, le MOC et même le CRB. Raho, Bendahmane et les frères Dob devront faire parler la poudre pour espérer détourner le Tonnerre de Yaoundé de sa course vers le sacre africain. L'entraîneur de la JSK, Jean Yves Chay, est d'ores et déjà mis en demeure de trouver rapidement une “recette” afin de (re)gonfler le moral de ses troupes pour éviter l'irréparable. Il est, en effet, étonnant de constater que la défense de la JSK, qui n'est autre que celle de… l'équipe nationale, encaisse quasiment un but par match. Driouèche et ses camarades sont méconnaissables pour le commun des observateurs, au regard des potentialités de chacun d'eux. Il ne faudrait pas être un Cappello, un Cuper ou un Aimé Jacquet pour relever l'incroyable stérilité de l'attaque kabyle, composée pourtant d'une pléthore d'avant-centre de métier. Le même constat peut être fait pour l'entre-jeu, où hormis l'omniprésent Belkaïd, le reste des joueurs s'adonne à un jeu complètement décousu. Même le portier Gaouaoui, n'échappe pas à cette “malédiction” qui s'abat sur le club cher à la Kabylie. Où sont donc passés les réflexes de ce gardien de but de l'équipe nationale, qui n'en finit pas d'être battu très facilement et même de “s'autobattre”, comme ce fut le cas contre la JSMB ? Mystère ! Mais, tout compte fait, l'heure est au resserrement des rangs pour bien négocier le virage camerounais. Même s'il est inacceptable de “perturber la préparation des Canaris” par des propos aussi directs, il est tout de même utile de secouer le cocotier kabyle, en cette veillée d'armes. On ne le dira jamais assez, la JSK n'a pas du tout droit à l'erreur, ce vendredi. La coupe est pleine, il faut la prendre. Bougez-vous messieurs ! H. M. Erratum • Deux coquilles ont “glissé” dans notre rubrique d'hier. Il fallait lire en titre : “Les Béjaouis ont assuré l'essentiel” au lieu de “Le leader tombe à Blida”. Ce dernier titre correspond au compte-rendu du match USMB-USMA. Nous nous en excusons auprès de nos lecteurs.