RESUME : Kamélia a une fracture au bras et des côtes fêlées. Le médecin lui administre un calmant. Elle pense à sa famille. Elle est inquiète et en proie à un mauvais pressentiment… 57eme partie -Avez-vous des nouvelles de ma famille ? demande Kamélia sans ouvrir les yeux en entendant quelqu'un entrer dans sa chambre. Docteur ? - Oh ! Mon Dieu ! Kamélia, ma fille ! La jeune femme éclate en sanglots en reconnaissant la voix de sa mère. - Comment as-tu fait pour venir si vite ? l'interroge-t-elle. - Lydia était avec moi. On est venu aussi vite qu'on le pouvait, dit Houria. Lydia est sous le choc. - As-tu vu Youcef ? - Non, mais Lydia s'est rendue aux urgences. Elle tremblait. Elle est très attachée au petit, remarque Houria en essuyant ses larmes. Qu'est-il arrivé ? - Je ne sais plus. Enfin si… Un camion nous est entré dedans en quittant sa trajectoire. Je croyais qu'on allait mourir. C'était horrible ! La douleur de sa poitrine l'empêche de continuer. - J'ai peur pour Youcef. Je ne l'ai pas vu… - Inch Allah qu'il n'a rien de grave, dit sa mère. Dès que Lydia l'aura vu, elle viendra nous donner de ses nouvelles ! - Oui… Lydia, quelques couloirs plus loin, manque de s'évanouir en voyant le petit couvert de bandages. - Mon petit ange… Comment te sens-tu ? - J'ai mal au bras… J'ai la joue qui me brûle. Pourquoi j'ai des pansements ? - Tu ne te souviens pas de ce qui est arrivé ? lui demande-t-elle. - Non. Je me souviens que je dormais. Je me suis réveillé dans l'ambulance, se rappelle l'enfant. Où est maman ? Papa ? - Ta maman n'est pas loin. Tu la verras après. Quant à ton père, ils ne vont pas tarder à l'amener ici, dit-elle avant de lui expliquer ce qui leur est arrivé. Vous avez fait un accident. Tu as de petites blessures. Tout comme tes parents mais ils n'ont rien de grave, le rassure-t-elle en embrassant sa petite main. Vous avez eu de la chance ! Le petit grimace un sourire en fronçant les sourcils. - Tu sais, tout à l'heure, alors qu'on partait, je t'avais vue passer ! se rappelle-t-il. - Je ne vous ai pas vus ! réplique-t-elle. Je ne vous aurais pas laissés partir ! - J'avais demandé à papa de s'arrêter, il n'avait rien entendu, dit Youcef, avant d'ajouter. Je crois qu'il a fait exprès de ne pas m'écouter ! - Non, je ne crois pas. Ton père ne le ferait jamais, réplique-t-elle s'efforçant à sourire. Il t'adore. D'ailleurs, je te laisse un petit moment. Je vais demander après ton père. - Tu reviens vite ? - Je te jure de vite revenir ! Elle l'embrasse sur la joue et sort dans le couloir où elle peut enfin pleurer. Elle a eu si peur. Elle a cru l'avoir perdu. Maintenant, qu'elle est rassurée, elle a envie de crier son soulagement. Cependant, elle est peinée par le comportement de Samir. Le fait qu'il ait feint de ne pas la voir la désole au plus haut point. La colère prend le dessus. Elle va voir sa cousine qu'elle trouve en larmes. - Hamdoullah, vous vous en êtes bien sortis ! - Comment va Youcef ? Lui as-tu parlé ? Comment est-il ? - Il s'en remettra, dit Lydia. Il a juste quelques petites blessures. Il a reçu des éclats de verre. Tout cela ne serait pas arrivé si vous n'aviez pas décidé de partir sur un coup de tête ! - Non, c'était prévu… - Vous êtes partis pour que je ne vois pas Youcef ! -Tu te trompes, rétorque Kamélia. _ Explique moi alors pourquoi ton mari ne voulait pas s'arrêter ! Youcef m'a tout raconté, dit Lydia, la surprenant. A. K. (À suivre)