La justice avait tranché en faveur de Sonelgaz mettant les 17 familles dans une situation difficile. ll “Poursuivis en justice par Sonelgaz, nous sommes un collectif de dix-sept familles résidant à la cité Sonelgaz 03 de Ben Aknoun, nous avons fait l'objet d'une expulsion, après la décision de justice prononcée le 2 mai dernier”, a indiqué un des expulsés, reçu à la rédaction muni d'une lettre ouverte adressée au président de la République. Selon cette victime, la justice avait tranché dans un premier temps en faveur de ces locataires occupant ces logements de fonction depuis 1983. “Nous y habitons depuis longtemps, nous payons le loyer et les charges à Sonelgaz et maintenant, ils veulent nous faire sortir sans qu'il y ait en échange une autre offre de logements”, s'est-il insurgé. D'ailleurs, dans la correspondance adressée au chef de l'Etat, les locataires font état des démarches entreprises afin de bénéficier de ces logements. “En 1989, nous avons déposé des demandes d'acquisition de nos logements conformément à la loi 81-01 complétée par la loi 86-03, portant cession des biens immobiliers de l'Etat à usage d'habitation.” Par ailleurs, la chose intrigante pour ces “expulsés” est l'installation de 35 nouveaux locataires des logements situés dans la même cité. “Ces locataires ont déposé les mêmes demandes que nous. Ils ont reçu une suite favorable par la commission de la daïra sans désistement de Sonelgaz. D'ailleurs, onze pavillons au Gué de Constantine, faisant partie du même projet mis en exploitation la même année ont été cédés à leurs occupants”, peut-on lire sur le document. “Nous avons été sollicités par le chef de daïra de Bouzaréah, en 2003, pour compléter et réactiver le dossier. Mais la commission n'a pas étudié nos dossiers. Alors, nous sommes allés voir le wali délégué de Bouzaréah en 2006, mais aucune réponse n'a été donnée malgré les promesses”. En outre, cette “obstination à vouloir à tout prix ce site de la part de Sonelgaz est le fait d'être un site faisant l'objet de très fortes convoitises, car l'acharnement s'est accentué en 2008, lors de l'intervention des Domaines pour une visite d'évaluation, car nos logements étaient jugés recevables pour la requête de cession”, est-il porté sur le même document. En attendant une solution à cette situation, les dix-sept familles se retrouvent à la rue. Du côté de la direction générale de Sonelgaz, l'affaire est réglée et la justice a déjà tranché. “Nous avons proposé des logements aux 39 résidents dans les bungalows, mais 18 occupants ont préféré rejeter toutes les propositions depuis 2006, et n'ont pas laissé d'autre alternative à Sonelgaz que le recours à la justice pour récupérer au final le terrain d'assiette afin de construire de nouveaux logements de fonction”, nous dit-on.