Ce deuxième barrage, destiné à l'augmentation des superficies irriguées et à l'alimentation en eau potable des zones situées au nord de la wilaya, a été inscrit au titre du programme quinquennal 2010-2014, selon la direction de l'hydraulique. Cet ouvrage hydraulique dont les études de faisabilité ont été finalisées sera implanté précisément dans la région de Felg et les travaux de réalisation seront lancés prochainement sur un périmètre englobant trois communes, à savoir El Ouenza, El Meridj et AIn Zerga, situées respectivement à 65 km au nord du chef-lieu de la wilaya et à 10 km à vol d'oiseau de la frontière est du pays. Cet ouvrage est d'une capacité estimative de 120 millions de m3/an, dépassant largement celui de Saf-Saf El Ouessra, implanté dans la région de Bir El Ater, au sud de la wilaya. Le taux d'avancement des travaux de réalisation a atteint les 95%, il est d'une capacité de remplissage avoisinant les 50 millions de m3/an. Le coût estimatif du projet est de plus de 700 milliards de centimes. Avec la future mise en service des deux barrages précités, les capacités de réservoir dans la wilaya de Tébessa seront alors de 170 millions de m3/an. Ces deux projets sont prévus, rappelons-le, dans le programme de développement du secteur des ressources en eaux depuis 2004. Ils sont destinés à améliorer et à sécuriser l'alimentation en eau potable des zones où le désert est bien avancé et permettront également l'irrigation de plus de 35 000 hectares dans le périmètre des villes de l'est de la wilaya. Rappelons que le secteur de l'hydraulique dans la wilaya de Tébessa a bénéficié, dans son programme sectoriel, d'une enveloppe financière durant le quinquennal précédant de l'ordre de 2 340 milliards de centimes, dont 1 010 milliards etaient destinés à l'assainissement des réseaux d'eau potable dans les principales villes, 1 200 autres milliards pour les forages et les transferts des conduites d'eau potable vers les principales villes et 130 milliards pour l'irrigation des terres agricoles. Par ailleurs et s'agissant du développement de l'oléiculture dans la wilaya de Tébessa, une nouvelle superficie de 30 000 hectares a été délimitée dans le cadre des projections prévues pour la prochaine décennie, a indiqué le conservateur des forêts. Selon Youcef Djeddam, les forestiers s'occuperont de la plantation de 18 000 ha et les services de l'agriculture de 12 000 ha. Ce responsable a rappelé que la dernière campagne 2009/2010 s'était soldée par la plantation de 450 ha, à raison de 1 000 plants par ha. La plupart de ces plantations ont été effectuées dans la partie sud de la wilaya, englobant les localités de Bir El Ater, de Ferkane, de Negrine et d'Oum Ali. La Conservation des forêts compte également intensifier, à partir de la prochaine saison agricole, la plantation d'oliviers au nord de la wilaya, en encourageant l'investissement privé dans ce secteur, dans le but d'élever la production oléicole dans cette région, demeurée faible comparativement à la région sud où le développement de l'olivier participe également à la lutte contre la désertification et l'érosion. Le potentiel oléicole de la wilaya de Tébessa a connu un net accroissement, durant la dernière décennie, passant de 300 à plus de 7 000 ha. Cette évolution est le résultat de l'aide de l'Etat accordée aux producteurs au titre des divers dispositifs de soutien et au suivi rigoureux de l'itinéraire technique, assuré par les forestiers et les services de l'agriculture, a-t-on encore noté. Les oliveraies occupent plus de 70% du total de la surface exploitée par l'arboriculture fruitière dans cette wilaya ; les variétés les plus recherchées sont le “chemlel” et le “fekani”. La dernière récolte d'olives a enregistré un résultat jugé satisfaisant, évalué à plus de 120 000 quintaux. Les deux tiers de cette production ont été destinés à la consommation et le reste à l'huile d'olive. Cette récolte était consécutive à une meilleure répartition de la pluviométrie, ainsi qu'à la fertilisation du sol, obtenue durant la précédente saison agricole, apprend-on des mêmes responsables. En l'absence d'huileries ou de pressoirs dans la wilaya, les oléiculteurs se déplacent toujours à Guelma ou à Souk-Ahras pour la production d'huile.