La 6e édition du Salon international des équipements et services de l'eau, qui s'est tenue au Centre des conventions d'Oran (CCO) du 17 au 20 mai, s'est clôturée sur un sentiment partagé entre organisateurs et les nombreux exposants. En effet, le pari de cette édition tenue en dehors d'Alger, ce qui, au départ, avait laissé septiques les habitués du SIEE Pollutec, a, malgré tout, reçu un écho favorable puisque de nombreux exposants ont estimé que la formule itinérante du salon était une approche à approfondir. Et d'envisager d'ores et déjà une édition à l'Est. La structure d'accueil à la hauteur d'un tel événement allait déterminer cette option qu'envisageaient dès le départ les organisateurs du SIEE Pollutec. La seule fausse note de cette édition, en dehors de l'absence du ministre, qui assistait à une réunion de l'OCI au Tadjikistan, est venue à la fois de l'état des lieux du CCO qui, à l'évidence, a besoin d'une reprise sérieuse quant à la qualité des travaux menés en urgence pour l'ouverture de cette structure à l'occasion du GNL 16. Par ailleurs, le nombre de visiteurs est moins important par rapport aux précédentes éditions. “C'est vrai, il y a eu moins de visiteurs du Centre, mais nous avons eu énormément de contacts avec des professionnels de l'Ouest. Il y a un programme d'investissement important dans la région, et cela a été intéressant pour nous”, nous dira un exposant du Pavillon France, le plus important du salon. Pour les exposants algériens, qui représentaient 43% du total des exposants qui reste un record, la confrontation avec quelques grands leaders du domaine de l'eau et de l'assainissement a permis de développer un nombre de contacts qui devraient déboucher sur des échanges en matière de fournitures d'équipements adaptés à la situation locale dans la distribution de l'eau et, surtout, dans le domaine de l'assainissement. Les institutions et agences nationales, à l'image de l'Agence nationale des bassins hydrographiques, de l'Office national de l'assainissement ou encore des sociétés de gestion de l'AEP, comme la Seaal et la Seor, ont étaient très courtisées. D'autres exposants ont pu, durant ce salon, marquer leur présence pour lancer les prémices de futurs partenariats, comme c'est le cas pour la société nationale du Génie civile et du bâtiment (GCB), une filiale de Sonatrach. Cette dernière, peu connue, parce qu'activant surtout dans le Sud, a amorcé, depuis les années 2000, une politique de diversification en investissant le secteur de l'hydraulique et des infrastructures ferroviaires. D'ailleurs, c'est avec un partenaire espagnol (Isolux Corsan) que GCB va s'associer dans le centre et à l'ouest du pays. Au terme de cette 6e édition, la majorité des exposants, notamment les pavillons officiels de la France, de l'Italie de l'Espagne et de l'Allemagne, a annoncé vouloir renforcer sa présence pour l'édition prochaine, arguant que le SIEE Pollutec de l'Algérie restait le plus important du Maghreb.