Le président de la Confédération algérienne du patronat (CAP), Boualem Marrakech, qui conduit la délégation algérienne, forte d'une cinquantaine d'hommes d'affaires, tous secteurs confondus, explique dans cet entretien les objectifs du Forum de Tunis ainsi que les perspectives de coopération au sein du Maghreb. Liberté : Vous avez mené la délégation algérienne au deuxième Forum des hommes d'affaires maghrébins, tenu les 10 et 11 mai derniers à Tunis, quel a été l'esprit qui a prévalu lors de ce rendez-vous ? Boualem Marrakech : Il faut préciser que cette délégation était composée d'entreprises algériennes du secteur public et privé touchant un ensemble d'activités, des représentants de ministères et institutions nationales. Cette délégation s'est concentrée sur l'approfondissement du premier forum, tenu en 2009 à Alger, et qui a permis d'inscrire, dans les faits, les besoins à conjuguer d'une manière organisée et équilibrée dans des échanges économiques au Maghreb et de façon générale, créer des instruments et des moyens permettant la promotion des entreprises par actions porteuses et adéquates. Nous n'avons pas besoin de revenir d'une façon récurrente sur la situation du passé qui reste néanmoins une référence et un diagnostic mais mettre en œuvre des actions de façon à générer les bienfaits pour tout un chacun. La délégation algérienne a travaillé dans ce sens d'une manière rationnelle qu'on peut considérer, à juste titre, comme le résultat d'une bonne analyse. Comment s'est faite l'organisation du deuxième Forum des hommes d'affaires maghrébins ? L'organisation s'est faite en panels. Lesquels panels ont été présidés par des organisations représentant chaque pays. La CAP a présidé le panel concernant l'investissement. Quels seront les impacts du Forum des hommes d'affaires maghrébins ? Les impacts attendus sont de renforcer les moyens et d'adopter une ligne de conduite qui se traduira par des objectifs communs, en association avec tout un chacun, pour suivre l'exécution à partir des évaluations constatées sur le terrain et qui viendront, en support d'accompagnement, rassemblant l'ensemble de la conception de ce dispositif que nous souhaitons fiable et viable. Les pouvoirs publics algériens nous ont accompagnés durant ce parcours. La présence de l'Etat et des institutions confirment cet engagement à construire un Maghreb qui cible le développement. Qu'attendez-vous du 3e Forum des hommes d'affaires maghrébins qui se tiendra l'année prochaine au Maroc ? Le troisième forum se déroulera à Marrakech, au Maroc, les 9 et 10 mai 2011. On peut qualifier, à ce stade, la ligne constante que prend le programme unifié dont l'ouvrage conduit au développement économique et social au sein de notre sous-région. Les opérateurs économiques auront à répondre aux priorités de leurs pays respectifs dans un cadre maghrébin. Il faut rappeler que les entreprises algériennes comme leurs homologues des autres pays du Maghreb ont eu à exprimer et élaborer un programme d'échanges transparents pour la promotion de l'espace maghrébin et à éviter les quiproquos qui pourraient en découler. Sur ce volet, la CAP s'est engagée, sur de multiples plans à travers les moyens qu'elle met en œuvre, pour un appui fidèle aux producteurs de biens et services. Notre charge à tous est d'arriver à terme, d'une manière objective, à cette fin de mutation qui saura attribuer à l'entreprise les bases de son existence.