Le club des hommes d'affaires, sous le parapluie du FLN, a été créé hier. Ce club se veut un espace de dialogue et de concertation que met le parti à la disposition des opérateurs économiques du pays pour lesquels il se propose, a indiqué M. Belkhadem hier lors de l'annonce officielle de la mise en place du club, de jouer le rôle de courroie de transmission entre eux, les élus ou l'exécutif. Le FLN se chargera de transmettre vos préoccupations aux députés ou aux membres du gouvernement, a assuré le secrétaire général du FLN devant les premiers 75 opérateurs qui ont répondu à l'appel du parti. Le siège du club est installé dans l'ancien hôtel de Genève, à Alger, non loin de l'APN et du Sénat, une bâtisse qui fait partie du patrimoine du FLN et qui sera mise à la disposition des entrepreneurs une fois restaurée. Le patron du FLN a précisé, par ailleurs, que cet espace est ouvert à tout le monde et qu'il n'en fera pas un usage politique. Jugeant le passage à l'économie de marché mal négocié, le FLN se propose à travers, entre autres, cette initiative d'encourager les opérateurs locaux afin de rattraper le retard accumulé pendant les années 1990 marquées par une sécheresse naturelle et financière ainsi que le terrorisme. La conséquence est dans le grand retard qu'ont enregistré les projets structurants alors que le contexte avait déjà changé avec l'ouverture du marché dans une Algérie qui n'était pas préparée. Aussi, Belkhadem a-t-il invité les opérateurs, publics et privés à relever le défi du développement économique et de la concurrence à l'export. Il a, par ailleurs, regretté que l'Algérie ait raté l'occasion d'être parmi les fondateurs de l'OMC, ce qui lui aurait évité les négociations. Invité à exposer sa vision de la stratégie de développement des PME-PMI, Issad Rebrab a d'emblée relevé qu'il est possible de relever le défi du développement, mais surtout de faire des produits concurrentiels, y compris sur le marché européen. Un produit de qualité à un prix compétitif est possible en Algérie, selon lui. Cela à certaines conditions, a-t-il précisé. Il faut d'abord agir sur les coûts de l'investissement, les prix de revient, réduire les coûts de transport et de logistique, des infrastructures performantes dans des endroits de choix et la formation. Quant à la technologie, problème soulevé par Belkhadem, Rebrab a estimé que c'est un produit qui s'achète. Evidemment, pour être concurrentiel, il faut se situer dans la taille et les standards internationaux. Il citera également l'exemple de la matière première qui doit être locale afin de réduire les coûts. Belkhadem a enfin appelé les opérateurs à participer à la lutte contre la corruption en observant les règles et les lois et de “confirmer par la qualité de vos produits et la compétitivité de vos prix”.