Lors d'une conférence-débat animée hier au niveau de la salle Errich de la ville de Bouira, le député du RCD Noureddine Aït Hamouda (fils du colonel Amirouche) a épinglé ceux qui ont critiqué le dernier livre du docteur Saïd Sadi traitant de la vie d'Amirouche. M. Aït Hamouda a affiché son soutien aux moudjahidine de la wilaya III historique dont il a loué l'engagement et les sacrifices. La wilaya III était la plus structurée et le nombre de ses combattants totalise celui des 5 autres wilayas historiques sans oublier de citer les grands responsables que la wilaya III a enfantés, tels Abane Ramdane, Krim Belkacem, Amirouche, Ouamrane, Mohand Oulhadj, M'hamed Bouguerra, Abderrahmane Mira, Mohamedi Saïd, Sadek Dehilès, Ali Zaâmoum, Didouche Mourad, Babouche, Aït Ahmed, Ali Mellah... Evoquant les dernières réactions au livre de Sadi, il dira : “Quand j'ai lu les réponses faites par certains ministres, j'ai honte pour mon pays. Quel niveau ont-ils nos responsables ? Aucune cohésion dans leurs réponses. Leurs arguments sont contredits du jour au lendemain. Ali Kafi, ancien chef d'Etat, avait osé critiquer le livre avant même sa parution, en avouant qu'il ne l'avait pas lu”, rappellera-t-il. Répondant aux déclarations de Mme Anissa Boumediene faites hier sur les colonnes d'un quotidien national, Noureddine Aït Hamouda a eu ces mots : “Boumediene, je le connaissais avant elle. Puisqu'elle parle d'archives qu'elle aurait consultées, je demande qu'elle permette au public de les consulter pour découvrir les vérités.” Nourredine Aït Hamouda a rejeté d'un revers de la main la prétendue crise des wilayas née au lendemain de l'indépendance. “C'était un coup d'Etat de l'armée des frontières contre le GPRA.” Au sujet de certaines vérités publiées, telles la séquestration des os d'Amirouche et Si-El-Haouès, M. Aït Hamouda déclare : “il y avait un certain Mebroukine qui veut nous convaincre que les ossements des deux colonels n'ont pas été séquestrés. Partant de là, j'ai fait une enquête qui avait révélé que les cadavres de ces héros avaient fait de l'auto-stop du lieu de leur assassinat à Boussaâda vers la capitale pour entrer à la caserne Ali-Khodja.” Aït Hamouda s'est montré très critique envers la gestion des affaires du pays menée par les pouvoirs publics et la répartition budgétaire entre les différents départements de l'Etat. Il citera comme exemple le budget alloué au ministère de l'Intérieur qui est égal à celui de cinq autres ministères dont celui de l'éducation et celui de l'enseignement supérieur. “Ces hauts responsables envoient leurs enfants quand ils sont en bas âge au niveau des écoles privées pour apprendre le français ou l'anglais chose qui leur permettra de ne pas être dépaysés quand ils rentreront chez eux.” Enfin, Aït Hamouda a lancé un appel aux étudiants qu'il invite à faire de l'ouvrage de Saïd Sadi un document de recherche pour connaître la vérité sur la guerre de libération, “non, un simple livre à lire et à mettre au tiroir”.