Des sociétés d'études canadiennes interviennent dans ce créneau. En Algérie, on connaît en général SNC-Lavalin, ainsi que Dessau, célèbres de par le monde dans le créneau de l'ingénierie-construction, Genivar dans le génie-conseil en architecture, en gestion de projets et en développement organisationnel. On a tous entendu parler de Bombardier, l'avionneur canadien. On sait aussi que c'est à Dessau qu'échoient le conseil et le suivi du projet de la Grande Mosquée d'Alger. Il faudra désormais faire avec Cima+, certifiée ISO 9001, une autre entreprise canadienne qui se présente comme une société pluridisciplinaire œuvrant dans les domaines de l'ingénierie et des nouvelles technologies. Vaste éventail d'activités complexes et pointues qui lui promettent un bel avenir en Algérie. Selon Farid Amarouche, directeur des opérations, Cima+ se présente comme une compagnie de génie et conseil dont la mission est la réalisation d'études en de nombreux domaines de l'industrie intégrant de nouvelles technologies, afin d'apporter des solutions innovantes aux problèmes de plus en plus complexes rencontrés dans la réalisation de projets. Durant trois années consécutives, Cima+ a été élue parmi les 50 meilleures entreprises privées canadiennes. C'est l'entreprise Cima+ qui a réalisé le contrôle et le suivi du tronçon centre de l'autoroute est-ouest, le centre de commande du réseau électrique Sonelgaz en Algérie, le schéma directeur de développement des infrastructures aéroportuaires, du plan directeur de développement des infrastructures maritimes et portuaires, des services d'assistance technique pour l'étude des coûts et des prix unitaires des travaux d'entretien routier, toujours en Algérie. Elle fournira l'assistance technique au maître de l'ouvrage pour la construction d'un stade de 50 000 places à Boukhalfa, Tizi Ouzou. En Algérie, depuis 2006, déjà partenaire avec SNC-Lavalin, l'autre géant canadien de l'ingénierie, pour le lot Centre (Bordj Bou-Arréridj-Chlef) de l'autoroute est-ouest, et l'appétit venant en mangeant, Cima+ International ne veut pas en rester là. Avec le projet du siècle et la construction du stade olympique de Tizi Ouzou, ses 50 000 places couvertes, les 65 000 places du stade d'athlétisme et le stade réplique, il est fort probable que Cima+ inaugure l'ère nouvelle du professionnalisme en Algérie, ce qui, sans doute, lui ouvrira les portes pour la construction de dizaines d'autres stades destinés aux équipes de divisions 1 et 2 désireuses d'opter pour le statut de club professionnel. Le stade de Tizi Ouzou sera conçu selon les normes de la Fifa dans une architecture aussi complexe qu'originale. “Ce sera, une fois réalisé, un ouvrage architectural exceptionnel”, affirme avec fierté Farid Amarouche. Les délais de réalisation seront de 30 mois, et l'installation du chantier a déjà été inaugurée par le ministre des sports dès la fin du mois de mai passé. Cima+ International sera l'assistant technologique de la DJS de Tizi Ouzou, maître de l'ouvrage et de l'entreprise de réalisation qui sera l'ETRHB Haddad qui a enlevé le marché, alors que le chef de file sera l'espagnol FCC Construction. Cima+ devra suivre scrupuleusement toutes les étapes de la construction en tant qu'assistant technique du maître de l'ouvrage. Si le coup réussit, sans dépassements, ni malfaçons, il est certain que l'entreprise canadienne de droit algérien aura de beaux jours devant elle, avec l'entrée en vigueur de la loi sur le professionnalisme promise pour la prochaine saison du championnat de football de première et deuxième divisions.