Le patrimoine foncier de la commune de Sidi Mérouane, la plus petite en superficie à Mila, de surcroît avec ses 32 km2, passe par une véritable épreuve, laquelle aura indéniablement de graves répercussions sur le tissu urbain, fortement ébranlé d'ailleurs par la prolifération des constructions illicites. La commune de Sidi Mérouane, située au nord de Mila, s'illustre, depuis quelques années, par la mauvaise gestion de ses biens et la démission de ses élus locaux, notamment ceux en poste de décision, chose qui a engendré, ces derniers temps, une situation qui passe pour être unique dans les anales de l'administration locale algérienne, où le citoyen ne fait pratiquement aucun cas des lois, s'acharnant, sans retenue ni vergogne, sur les biens fonciers de la collectivité au vu et au su de ceux qui sont censés les préserver. Le plus récent acte de prédation ayant visé les terres de la commune remonte à vendredi dernier, quand un citoyen de cette municipalité, proche parent d'un élu local, a eu l'effronterie d'enlever une suite de plaques d'affichage plantées dans le village pour les besoins de la campagne électorale de la dernière présidentielle et a réalisé en lieu et place une plateforme en béton sur laquelle il a érigé une boutique ! Suite à cela, 5 élus de l'opposition, d'obédience RND, ont introduit une action en justice, avons-nous appris auprès des concernés, accusant le P/APC d'avoir tacitement autorisé cet acte de vandalisme. Pour leur part, les chômeurs de la localité s'apprêtent à une espèce de course au trésor. Beaucoup nous ont affirmé, en effet, leur intention d'imiter l'exemple du hardi citoyen, autrement dit de construire des boutiques en dur ou en tôle sur les rares poches de terrain encore disponibles dans le centre urbain ! En somme, le patrimoine foncier de cette commune, la plus petite en superficie à Mila, de surcroît avec ses 32 km2, passe par une véritable épreuve, laquelle aura indéniablement de graves répercussions sur le tissu urbain fortement ébranlé d'ailleurs par la prolifération des constructions illicites et les centaines d'empiétements sur les trottoirs et autres extensions sauvages. À rappeler que depuis le mois de novembre dernier, la Gendarmerie nationale a ouvert deux enquêtes sur des affaires de dilapidation de deniers et de biens fonciers publics.