Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa, a inauguré, jeudi passé, les travaux de la rencontre régionale ouest pour la révision des règles parasismiques algériennes qui s'est déroulée à l'UST d'Oran, en présence des autorités locales et un grand nombre de professionnels (CGS, Cnerib, CTC, DUC, Dlep, OPGI, BET, laboratoires, entreprises et l'université). Prenant la parole, le ministre a brossé un tableau sur le thème et mis l'accent sur la nécessité de la révision des règles parasismiques en collaboration avec tous les partenaires agissant dans les domaines de l'habitat et de la construction. “Après 1999 et 2003, le moment est venu en 2010 d'améliorer les règles parasismiques algériennes. La rencontre de Boumerdès (avec 160 experts), le 19 mai dernier, a mis sur le tapis 30 recommandations, et celle du 30 mai à Annaba (avec 300 experts) a proposé pas moins de 70 recommandations. Je pense que celle d'Oran sera plus prolifique. Que les snipers nous proposent des solutions de substitution”, explique le ministre, avant d'ajouter : “Depuis le séisme d'El Asnam en 1980, qui a fait 3 000 victimes et 3 milliards de dollars de dégâts matériels, les pouvoirs publics ne cessent d'améliorer les règles parasismiques. Aujourd'hui, nous encourageons les études de qualité en ce sens.” À noter que le DG du CGS (centre sismique) a rappelé les quatre zones à risque du pays et a précisé qu'Oran se situe dans la zone 2. Depuis 1980, le pays a connu 12 séismes dont trois dévastateurs. Du coup, la révision s'impose après les études de recherches à travers toute la planète. Par ailleurs, et lors de sa conférence de presse, Noureddine Moussa a mis l'accent sur les 600 immeubles (200 + 400) en restauration. “Le manque d'entreprises spécialisées ralentit la cadence des travaux. Il ne faut pas oublier que ces immeubles datent de l'époque coloniale”, précise le ministre. D'autre part, 800 000 unités du premier plan quinquennal sont achevées ou en cours de réalisation. Il reste 1,2 million à réaliser pour le prochain plan 2010-2014. Il faut aussi savoir que le délai de réalisation d'un seul projet varie entre 24 et 26 mois. Le premier responsable du secteur de l'habitat a également déclaré : “Le statut de promoteur sera défini dans le projet que nous sommes en train de préparer. Un promoteur doit avoir des garanties financières pour achever son projet dans les règles. Un entrepreneur est celui qui réalise des travaux et encaisse sa facture. Quand un entrepreneur se prend pour un promoteur, il y a fausse donne. S'il a les moyens financiers, les garanties et les études nécessaires, pourquoi pas ?” Concernant les responsabilités des propriétaires, Noureddine Moussa a remis les pendules à l'heure. “Certes, l'intérieur appartient à l'occupant, mais l'extérieur d'une habitation appartient à la collectivité. Le devoir de l'esthétique s'impose. Même si vous êtes propriétaire du terrain, vous n'avez pas le droit systématique de construire une maison. Quant à ceux du vieux bâti, propriétaires de leurs appartements, ils veulent que l'Etat, seul, prenne en charge les frais des travaux de restauration de leurs immeubles. Il est temps que le citoyen prenne ses responsabilités envers la collectivité. Les efforts de l'Etat ont des limites.”