Les inspections vétérinaires chargées du contrôle sanitaire et d'hygiène des produits bénéficieront d'une mise à niveau de la part de l'unité de gestion du programme d'appui à la mise en œuvre de l'accord d'association avec l'Union européenne (UGP). Une mission d'assistance technique et d'échange d'informations (Taiex) vient d'être réalisée par la commission européenne en collaboration avec l'UGP au profit des services vétérinaires relevant du ministère de l'Agriculture. Cette action a pour but d'étudier les principes du système HACCP, appliqué aux produits de la pêche. Il s'agit d'une méthode qui définit, évalue et maîtrise les dangers menaçant la salubrité des aliments. Fondé sur l'idée, “mieux vaut prévenir que guérir”, ce système permet de satisfaire aux exigences de qualité du client et du consommateur. La rencontre a pour autre objectif d'assurer un niveau élevé de sécurité des produits de la pêche, aussi bien ceux commercialisés sur le marché local que ceux destinés à l'exportation. Il est à noter que la mise en œuvre du HACCP passe par plusieurs étapes. La première concerne la préparation de l'étude. Cette phase permet d'analyser le processus de fabrication et l'ensemble des composants qui l'entourent, à savoir les matières premières, le milieu… Outre la constitution de l'équipe HACCP, il sera procédé à la description du produit, ses composants, son utilisation, les conditions de transport… Vient ensuite l'étape du schéma de fabrication qui reprend tout le processus. Un diagramme devra indiquer toutes les zones de contamination croisée potentielle dans l'établissement concerné notamment les vestiaires, les cafétérias…Durant la phase d'étude du HACCP, il sera question d'analyser tous les dangers potentiels qui peuvent apparaître au cours des différentes étapes de vie du produit. Les dangers pris en considération sont de nature chimique, physique, microbiologique et biologique. Le risque qui est une fonction de probabilité d'un effet néfaste sur la santé fait l'objet également d'analyse. Les missions Taiex, faut-il le rappeler, sont entièrement prises en charge par la commission européenne, dans le cadre d'un financement centralisé destiné aux expertises intentionnelles à courte durée auprès de pays partenaires bénéficiaires. Par ailleurs, une nouvelle réglementation concernant l'exportation des produits de la pêche vers les pays de l'Union européenne a été instaurée en 2009. Ce nouveau dispositif, entrant dans le cadre de la lutte contre la pêche illicite, oblige les opérateurs algériens intervenant dans ce créneau à disposer d'un certificat de capture qui doit accompagner leur marchandise jusqu'à sa livraison. Ainsi, en plus du certificat sanitaire délivré par la direction des services vétérinaires relevant du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, l'exportateur doit être muni aussi d'un certificat de capture délivré par les services du ministère de la Pêche. À titre indicatif, les exportations algériennes de produits de pêche vers l'UE ont atteint 18 millions d'euros et dont la balance commerciale est légèrement en faveur de l'Algérie.