Les relais de croissance en panne Le symposium du MDI aura été un moment fort de l'actualité économique du pays l'année en cours. L'évènement a permis de mettre à plat les difficultés que rencontrent les opérateurs algériens dans la production de biens et services. Conséquence : la création d'emplois et de richesses est freinée faute d'une véritable concertation avec les pouvoirs publics. Précisément, le nombre de PME créées annuellement reste insuffisant. Ce pan de l'appareil de production, dont l'évolution est déterminante en matière de développement durable du pays, de diversification de l'économie nationale demeure fragilisé par l'environnement : difficultés de financement, ouverture exacerbée du marché et concurrence déloyale de l'informel. Tant qu'on n'aura pas amélioré le climat des affaires, se posera la question de l'efficacité de la dépense publique : 150 milliards de dinars pour le secteur de la PME et des fonds substantiels pour la mise à niveau de 20 000 entreprises. Mesures prévues dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014. Devant un tel environnement, les pouvoirs publics pointent du doigt, paradoxalement, l'absence de véritables entrepreneurs, du moins la taille critique pour tabler sur le secteur privé en matière d'investissement et de croissance. Or, c'est l'environnement contraignant qui empêche l'émergence de milliers et de milliers d'opérateurs dans les segments à valeur ajoutée pour le pays. On ira donc plus vite si les pouvoirs publics menaient une véritable concertation. En clair, la scène économique souffre de débats entre les membres de l'Exécutif et les opérateurs sur des questions d'importance vitale pour l'économie algérienne : la saturation des ports commerciaux, l'intégration de l'industrie nationale, la relance de l'investissement productif et l'accélération du rythme de création de petites et moyennes entreprises. Une invitation, en un mot, à une complicité, voire à un véritable partenariat entre les deux parties orienté vers la création de richesses durables pour l'Algérie. Il est évident que si les principales contraintes à l'essor de l'entreprise, au cœur du développement du pays, ne sont pas levées, on assistera à une croissance moins élevée, insuffisante tout au moins pour inverser la tendance en matière de taux de chômage hyper-élevé chez les jeunes, et allocation de revenus de misère. En un mot, on veut faire rouler une économie nationale avec des freins serrés. Une situation qui exacerbe, quitte à le rappeler, les tensions sociales. Face à une violence de l'état qui ne dit pas son nom. LIRE TOUT LE DOSSIER EN CLIQUANT ICI