En affaire, le sens entrepreneurial est avant tout une notion culturelle. Commune. Cependant, l'idée, quant à elle, élément moteur, préalable à toute initiative, est personnelle. Celle qui vient bousculer les idées reçues, conventionnelles, auxquelles personne ne veut miser une miche de pain ! L'idée entrepreneuriale représente, à première vue, des risques. Qui ne tente rien, n'a rien ! Quoi de plus normal en affaires ! Qui ne tente rien, n'a rien ! Dit-on ? Mais, en entreprenariat, à l'échelle économique d'un pays, le “risque” devrait être prémuni et garanti par des mécanismes de l'Etat qui doit soutenir davantage l'entreprenariat et l'innovation en accompagnant les porteurs de projets. La forme et la taille de ces entreprises est des plus modestes, certes, mais de par la multiplicité de leur représentation, elles peuvent être amplement génératrices de richesses en participant activement au développement économique du pays. Considérablement pourvoyeuses d'emplois, leur lutte contre la précarité est bien réelle et efficace. L'entreprenariat trouve son expression sous la forme juridique de PME et PMI (petite et moyenne entreprise), ou (petite et moyenne industrie). En Algérie, la PME est définie, quel que soit son statut juridique (PP, Eurl, Sarl,…), comme étant une entreprise de production de biens ou de services employant de 1 à 250 personnes, dont le chiffre d'affaires n'excède pas 2 milliards de dinars ou dont le total du bilan annuel n'excède pas les 500 millions de dinars et qui respecte les critères d'indépendance (dont le capital n'est pas détenu à 25% et plus par une ou plusieurs autres entreprises ne correspondant pas à la définition de la PME) (voir la loi d'orientation sur la PME). Aux Etats-Unis, les PME bénéficient de mesures de protectionnisme, via un accès facilité aux marchés publics, depuis le Small Business Act de 1953. Dans les pays de l'Union européenne, il n'existe pas de mesure similaire, en raison de la volonté de ne pas fausser la concurrence. Pour l'heure, les PME se meurent. Noyées qu'elles le sont par toutes les lourdes charges, fiscales, parafiscales et autres, elles n'arrivent plus à suivre. À plus ou moins moyen terme, elles sont appelées à disparaître. Seules les grandes entreprises tirent leur épingle du jeu, en créant des situations d'exclusivité. Dans le cas de la PME, l'Etat gagnerait à préserver le petit des crocs des grands. Il est aujourd'hui admis par tous que le dynamisme économique d'un pays se mesure par la place qu'occupe la PME. Aussi bien en termes de taille et de parts de marché qu'en termes de mesures de protectionnisme et de volonté à promouvoir l'entreprenariat. Le résultat est double. Il est socioéconomique. Economiquement, l´entreprenariat, à travers le foisonnement de nouvelles petites entreprises, dynamise les marchés, stimule l'économie et crée de l'emploi. Socialement, l'entreprenariat émancipe les citoyens, en leur offrant un travail, favorise l´innovation et modifie les mentalités. Une évolution qui mène droit un pays en développement, à s´intégrer à l'économie mondiale. De (PME) partisan du moindre effort, on peut faire transformer toute louable initiative en (PME) petite et moyenne entreprise... prospère ! La communication au service de la PME. Toute initiative ou bonne idée tire ses racines de l'encouragement. La peur peut en effet être un frein. Pour la vaincre, on a besoin d'être encouragé. Certaines personnes craignent l'échec, au point de ne pouvoir prendre aucune décision. L'on développe souvent ainsi des peurs à cause de remarques négatives de notre entourage. C'est là que l'on doit faire un choix : celui d'être la victime de notre peur, ou bien l'acteur de notre vie ! Mais, si des mesures d'encouragement étatiques existent, la peur peut facilement être déjouée et faire aboutir un projet qui engage parfois les sacrifices de toute une famille. N'est-ce pas l'esprit même de la microentreprise ? Littéralement, microentreprise ou PME, veut dire petit. Mais, économiquement, ces entités sont loin d'être petites. Elles représentent l'essentiel des richesses d'un pays. De ce fait, elles méritent considération et reconnaissance. Seulement, il y a comme un isolement médiatique des patrons de PME. Et il existe plusieurs raisons à cela. A contrario des responsables d'entreprise publique, souvent sous les feux de la rampe, les dirigeants de PME, sont avant tout des indépendants, préoccupés par la survie et le développement de leur outil de travail. Souvent seuls, ils n'ont donc ni le temps ni la culture de se mobiliser pour un projet marketing qui les motive passablement. D'un autre côté, les stratégies de communication du pouvoir ne mettent jamais en avant les réalisations de ces entreprises, comme exemples de réussite pour la jeunesse, les milieux universitaires et autres écoles de gestion. Entre les deux mondes, il y a un fossé. L'Etat d'un côté et les autres... de l'autre. Les autres, ce sont toutes ces forces tranquilles ! Aujourd'hui, il convient donc de casser ce cercle vicieux en donnant aux PME une occasion de se montrer au grand public, à la fois comme génératrices d'une force économique collective, entrepreneuriales, mais aussi comme porteuses de projets, socialement et économiquement utiles. Qui n'avance pas, recule ! Et il ne faut pas confondre PME, avec partisan du moindre effort ! “Qui veut faire quelque chose trouve un moyen ! Qui ne veut rien faire, trouve une excuse”. R. L. [email protected]