Un Mondial de football ne ressemble à aucune autre compétition. Pas même aux tournois passés, ni également à ceux à venir. On ne peut faire de comparaisons. Seules des similitudes peuvent être notées en certains domaines. Dans les méthodes de préparation par exemple, ou sur la manière avec laquelle les premiers matches sont réalisés et leurs conséquences sur la suite du parcours. C'est pourquoi, il est pour le moins aventureux de faire un parallèle entre deux sélections, leurs composantes, leurs dirigeants alors que plusieurs années séparent une édition d'une autre. En quatre années, délai séparant deux tournois, les personnes, les techniques changent, évoluent. Peut-on alors prévoir ou prédire des résultats dès les premières rencontres ? Ou spéculer sur une montée en puissance progressive dans le tournoi ? Et les adversaires alors ? Sont-ils dans le même cas ? Dans la même situation ? Sont-ils ou pas, mieux nantis ? N'ont-ils pas des projets, des ambitions similaires voire supérieures ? Un premier constat toutefois, les confrontations du premier tour, les difficultés rencontrées, y compris par des favoris en puissance, ont mis en avant-plan certaines évidences. Peut-on alors faire des projections sur l'avenir, alors que le présent est à peine maîtrisé, à peine encouragé ? Ou parler avec optimisme de la prochaine édition, sans être assuré d'y participer ? Car, il faut d'abord réussir à s'y qualifier, ce qui n'est pas évident. Les réalités d'aujourd'hui ne seront pas forcément celles de demain ? Tout comme celles d'un passé, même récent, ne donnent aucun quitus garantissant une évolution future, un rendement meilleur, une participation plus percutante. On ne peut y trouver prétexte pour fermer la porte aux nouveautés, aux découvertes, aux avancées, au progrès. Le travail ordonné, sérieux, planifié, est seul garant de succès. D'autant que les résultats, les événements peuvent être commentés, expliqués, disséqués différemment. Tout est relatif, n'est-ce pas ? En sport, il est courant d'entendre dire que les performances futures se préparent dès le jeune âge. Mais pour cela, des actes réfléchis, concrets, échelonnés doivent nécessairement suivre les paroles. Autrement dit, c'est une manière d'éluder les problèmes, les difficultés. De relativiser des résultats loin de répondre aux attentes, aux prévisions ou aux promesses un peu trop optimistes. De gros calibres, ou considérés comme tels, l'ont appris à leurs dépends dans le Mondial actuel ou lors des éliminatoires qui l'ont précédé.