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Quatre années après la disparition du doyen des directeurs de la BN
MAHMOUD AGHA BOUAYED
Publié dans Liberté le 27 - 06 - 2010

Déjà quatre années se sont écoulées depuis que nous a quittés le doyen des bibliothécaires algériens, de renommée internationale, le docteur Mahmoud-Agha Bouayed, auteur de plusieurs livres et articles sur l'histoire du livre et de la lecture et sur l'histoire de notre pays en particulier, et du Maghreb en général. Après le recouvrement de la souveraineté nationale en 1962, le docteur Mahmoud-Agha Bouayed a été nommé à la tête de la prestigieuse institution, la Bibliothèque nationale d'Algérie, poste qu'il a occupé pendant trente années. Rares sont les cadres de la nation et peut-être même le seul cadre à avoir occupé un haut poste aussi longtemps. Pendant ces trente ans, la Bibliothèque nationale a connu un prestige international, elle est devenue “une Grande Dame”. Ces années de 1962 à 1991 ont compté non seulement pour la Bibliothèque nationale mais aussi plus largement pour l'ensemble des établissements culturels du pays. Ce jeune directeur n'a ménagé aucun effort, en donnant le meilleur de lui-même, pour faire fonctionner la Bibliothèque nationale ainsi que la Bibliothèque universitaire d'Alger, à l'instar des grandes bibliothèques du monde. Une activité intense se déroulait au sein de la Bibliothèque nationale dès les premières années de l'indépendance : expositions, conférences, journées d'étude, publication d'ouvrages, publication de bibliographies, organisation d'un stage pour la formation de bibliothécaires-archivistes, ainsi que plusieurs autres projets en perspective, particulièrement celui de la création de 1 000 bibliothèques sur tout le territoire national. Il était très fier de parler des travaux qu'il effectuait avec très peu de moyens matériels et humains : “Je fais fonctionner la Bibliothèque nationale, avec le budget d'une école”, disait-il. Il a lutté durant toute sa carrière administrative afin que la Bibliothèque nationale, la bibliothèque universitaire ainsi que toutes les bibliothèques existantes puissent bénéficier d'un soutien matériel de l'Etat. Il a lancé même un appel international, avec l'aide du ministère de tutelle en créant une association (le CRBUA) pour une aide concernant la reconstruction de la bibliothèque universitaire d'Alger, brûlée en mars 1962 par les hordes de l'occupant. Le docteur Mahmoud-Agha Bouayed a quitté la Bibliothèque nationale, au siège du boulevard Frantz-Fanon en 1991 et s'est consacré à l'enseignement au sein de l'Institut de bibliothéconomie et sciences documentaires avec comme spécialité l'histoire du livre et de la lecture, avant de rejoindre en 1999, le palais d'El-Mouradia, comme conseiller auprès du président de la République pour les affaires culturelles. Après le docteur Bouayed, plusieurs responsables se sont succédé à la tête de cette importante institution culturelle, mais malheureusement comme disaient des anciens de la bibliothèque nationale : “Bouayed a laissé un grand vide et nul n'a pu le combler.” En effet, il est impératif que pour une institution pareille, le responsable soit non seulement un homme de culture, mais également un bibliothécaire et un gestionnaire. Le docteur Bouayed remplissait toutes ces fonctions. Cette grande Institution n'oublie aujourd'hui ni la richesse, ni la dimension de cet homme aux multiples passions et sincèrement dévoué à “sa Bibliothèque nationale”.
F-Z. B.
*Veuve du défunt Mahmoud Agha BOUAYED


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