Cette campagne de sensibilisation s'adresse, en premier lieu, aux parents, en leur demandant de surveiller de très près leur progéniture, proie facile des dealers. La campagne de sensibilisation et de prévention contre les stupéfiants a commencé au niveau de la wilaya d'Annaba depuis le 8 juin, et a clos son programme tracé dans le cadre de la Journée mondiale de lutte contre la drogue, jeudi, par l'organisation de portes ouvertes au niveau du Cours de la Révolution. C'est l'association de wilaya de lutte contre la drogue qui est à l'origine de cette vaste opération lancée à travers les 12 communes à l'intention, notamment des jeunes consommateurs. Selon les indications données aux médias par le président de cette association, M. Abderrahmane Moula, son équipe a rencontré des milliers de jeunes pour les sensibiliser sur les dangers de la drogue, en initiant des contacts directs avec les consommateurs potentiels, pour les inciter à se rendre au centre de désintoxication de Boukhadra. Pour M. Moula, des enfants commencent à s'adonner à la consommation de produits stupéfiants, dès l'âge de 8 ans, d'abord par la cigarette puis la colle, avant d'en arriver aux cachets et au kif traité. “Certains enfants, particulièrement dans les milieux populaires, commencent à fumer le tabac à l'âge de 6 ans, avant d'aller vers la drogue. Ils sont poussés sur ce chemin par leurs aînés, ou leur père qui leur demandent d'aller leur acheter des cachets chez le fournisseur du coin”, ajoute notre interlocuteur. Aussi, l'association a axé ses activités, avant-hier, sur la sensibilisation des parents, leur demandant de surveiller de très près leur progéniture, proie facile des dealers. Les maisons d'arrêt de l'Allelig et de Bouzaâroura ont aussi reçu la visite des membres de l'association dans le cadre de cette campagne, qui a touché de nombreux prisonniers, hommes et femmes, anciens consommateurs de psychotropes. Une action qui s'est déroulée avec l'aide des psychologues de ces établissements. L'association a aussi ciblé les quartiers sensibles de Sidi Harb 1, 2 et 3, où les jeunes ont été sondés à travers des jeux et les consommateurs orientés vers le service médical spécialisé de Boukhadra. Notons que, selon les déclarations de la directrice de cette unique institution au niveau de la wilaya d'Annaba, les drogués viennent beaucoup plus volontiers que par le passé se faire désintoxiquer, voulant en finir avec cette calamité. La seconde phase du traitement se fait au niveau des établissements spécialisés de Blida, pour ceux qui ont réussi à s'accrocher. Une nouvelle opération similaire de sensibilisation sera lancée tout de suite après le mois de ramadan.