“Déjà en 1989, nous avions interdit l'importation des farines animales destinées à l'alimentation du bétail, ce qui a préservé l'Algérie de la maladie de la vache folle (encéphalopathie spongiforme bovine ESB)”, énonce un responsable du département de la protection et du contrôle vétérinaire. Si l'importation de la viande est libre à partir de toutes provenances et de tout pays, il est nécessaire que tous ces pays répondent aux clauses sanitaires et vétérinaires exigées par les services vétérinaires de l'Algérie. En plus du privé qui est libre d'importer sur dérogation sanitaire fournie par la direction des services vétérinaires du Madr, dérogation que l'opérateur doit impérativement obtenir au préalable, avant toute démarche d'importation de viande, il y a la Sotracov, organisme parapublic qui importe de la viande. Car, l'importation de viande est régie par la loi 88-08 relative à la médecine vétérinaire et à la santé animale qu'on peut résumer comme suit : “Toute importation de viande est interdite, sauf dérogation accordée par l'autorité vétérinaire nationale.” C'est cette loi qui a permis d'interdire l‘importation de viandes durant la crise de la vache folle. “Ce ne sera qu'une fois la certification en place entre les services vétérinaires du pays exportateur et de l'Algérie, une fois qu'il y a accord, que la dérogation sanitaire d'importation est accordée”, selon le responsable consulté. Le certificat sanitaire est étudié entre les deux services vétérinaires (du pays exportateur et de l'Algérie), en tenant compte des différentes maladies qui sont déclarées au niveau de l'organisation mondiale de la santé animale (OIE : Office international des épizooties, auquel adhère l'Algérie), avant d'être délivré. Ce certificat, en plus de sécuriser l'importateur, garantira la santé animale (cheptel national) et humaine, celle du consommateur. La dérogation d'importation n'est accordée qu'à l'opérateur présentant un agrément sanitaire des lieux de stockage de la viande sous froid (à -18°C pour la viande congelée), délivré par les services vétérinaires locaux. Comme l'agrément est délivré annuellement, un certificat d'hygiène des locaux datant de moins de 15 jours est exigé des opérateurs.