Elle accueillera 20 000 habitants d'ici à 2020 et promet un tissu industriel tout aussi important. Située à quelques kilomètres d'Alger, la nouvelle ville de Sidi Abdellah s'inscrit dans une politique d'urbanisation et d'aménagement plus rationnelle, dictée par la nécessité d'organiser le développement de la métropole algéroise, soumise à une forte pression démographique. Sans contraintes agricoles majeures, le site choisi à cet effet, qui s'étend sur 1 870 hectares, est bien situé par rapport aux infrastructures de transport et se trouve à bonne distance, comme premier relais urbain d'Alger. Cette nouvelle agglomération est, en effet, à 30 km d'Alger sur l'autoroute ouest, à 25 minutes de l'Aéroport international d'Alger, à 30 minutes du port d'Alger et à 5 minutes des stations balnéaires. Créé en 1997, l'Etablissement public d'aménagement de l'agglomération nouvelle de Sidi Abdellah (EPA-ANSA) prend en charge le projet d'aménagement de l'agglomération de cette nouvelle ville lancé en 1999. Concernant cette ville, il faut savoir qu'il est prévu qu'elle accueillera graduellement 200 000 habitants d'ici à 2020. À cet effet, il est prévu 29 000 logements avec équipements socio-éducatifs correspondants. 8 700 logements ont déjà été engagés pour la réalisation et 1 000 ont été achevés et livrés. Les maîtres d'ouvrage chargés de la réalisation de ces projets sont : l'AADL (2 000 logements), la CNEP (1 500), Cosider DGSN (600), un promoteur immobilier (400) et l'EPA-ANSA(1 000). Pour ce qui est du tissu industriel et économique de cette agglomération, il est prévu 4 zones d'activités s'étendant sur 180 ha et qui vont générer 20 000 postes d'emploi. 2 zones de 80 et 50 ha ont été mises en commercialisation par la wilaya d'Alger. Côté investissement, quelque 23 investisseurs privés ont été retenus dont 4 ont concrétisé leurs projets, les 19 autres en cours d'installation (règlement du problème du foncier industriel). Ces 4 investisseurs sont : Moulin d'Algérie, une minoterie d'une capacité de production de 400 tonnes/an, qui a coûté 500 millions DA, et qui est déjà entrée en production. Laval et Diaphal, deux unités de production de produits pharmaceutiques, dont la dernière vient de démarrer la production, et Laribi, une entreprise de production et fabrication de produits laitiers. À propos d'investissement, le directeur général de l'EPA-ANSA, M. Hamidi, indiquera que les conditions d'accès à l'investissement et à la promotion immobilière sont de “respecter les cahiers des charges, notamment la nature de l'activité à implanter, les règles de l'urbanisme, les délais de mise en œuvre du projet et les règles de voisinage. Toutefois, il est recommandé d'avoir un dossier à l'ANDI, où un bureau spécial investissement à la nouvelle ville de Sidi Abdellah est ouvert pour ceux qui sont intéressés”. Il ajoutera que l'EPA-ANSA offre des avantages pour les investisseurs, comme “les prix très bas de l'acquisition de terrains qui sont de 3 000 à 4 000 DA le m2, alors qu'en dehors de cette zone, ils se situent autour de 15 000 DA le m2”, soutient-il. On prévoit également la réalisation de grands équipements structurants : université, des hôpitaux, gare routière, centre d'affaires, sièges administratifs, bureaux, équipements de proximité, etc. Une voie express de 7 km, reliant les autoroutes (Alger-Blida / Alger-Zéralda), en cours de réalisation et dont le coût s'élève à un milliard de DA, sera aussi réalisée. Une liaison ferroviaire de 10 km (Birtouta-Sidi Abdellah), qui coûtera quelque 2 milliards de DA, est en cours d'études. Ajouter à cela, un parc urbain de 150 ha avec équipements sportifs intégrés : un stade de 20 000 places, parc omnisports, etc. Mais aussi et surtout, un cyber-parc qui sera, nous dit-on, le premier parc scientifique et technologique d'Algérie. et en face, il y aura ce qu'on appellerait la Cité des chercheurs, prévue pour accueillir “l'élite scientifique du pays”. Côté environnement, outre les espaces verts obligatoires devant chaque immeuble, il est prévu aussi un plan de reboisement de 100 ha. Y. B.