Comme à chaque relogement, l'opération menée dimanche et lundi derniers dans les quartiers Fontaine-Fraîche, La Boucheraye et Diar El-Kef ainsi qu'El-Djazira dans la commune de Bab-Ezzouar, a connu des troubles provoqués par les mécontents. En dehors des familles qui ont exprimé leur mécontentement lié à la typologie du logement (F2/F3), l'étage et le site, d'autres cas se sont posés aux services de la wilaya. Des familles ont exprimé en effet leur colère, car ne figurant pas sur les listes de départ : pneus brûlés, jets de pierres, et accrochages avec les services de sécurité. Qu'en est-il au juste ? Le directeur du logement de la wilaya d'Alger, Mohamed Smaïl, qui a supervisé la grande opération de relogement de 1 049 familles depuis jeudi dernier, explique que “lors de l'opération, beaucoup de familles ont été invitées à compléter leurs dossiers dont il manquait des pièces justificatives de leur état civil, situation familiale, fiche de recensement, etc. Ces pièces ont été exigées bien avant le jour J. Il se trouve que ces familles ont pris les choses à la légère et n'ont donc pas fourni les documents en question. Et pourtant, les commissions se sont présentées sur le terrain le jour même du relogement pour vérifier une dernière fois les dossiers. Ceux qui étaient recevables ont pu, sur-le-champ, bénéficier du relogement à l'instar de leurs voisins. à titre indicatif, près d'une quarantaine de familles ont pu régulariser leur situation et ont été relogées le lendemain. D'autres n'ont pas voulu noyer le poisson en ayant recours à des méthodes peu cavalières. Des cas ont été également rejetés car repris par le filet du fichier national. Quand ce n'est pas le père de famille, c'est le conjoint qui a bénéficié d'un logement. Ce qui s'est passé à Diar El-Kef, Fontaine-Fraîche, La Baucheraye et à Bab-Ezzouar n'est en fait pas nouveau pour nous. Les opportunistes ont toujours mis à profit ce genre de situation pour semer la pagaille mais pour nous, il n'y a aucun problème. Nous ne faisons pas dans la charité mais il y a un programme RHP à appliquer conformément aux recommandations du président de la République et au programme tracé par M. le wali d'Alger. Ceci étant, les portes de l'administration sont toujours ouvertes et tous les recours seront étudiés”. Pour sa part, Saïd Meziani, wali délégué de Bab El-Oued, contacté au sujet de l'opération de relogement alors qu'il se trouvait à Diar El-Kef pour la cérémonie d'installation de la garde communale, a répondu que tout est rentré dans l'ordre. “Il y a des petits voyous qui profitent de la situation pour provoquer des troubles. Une trentaine tout au plus de ces opportunistes ont essayé de faire capoter l'opération de relogement. Ce qui est incompréhensible, c'est que ces opportunistes ont tous une situation confuse. Aucun dossier valable n'a été rejeté. Pour preuve, plus de 800 familles ont été relogées dans cette circonscription”, a-t-il déclaré.