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L'ouverture de la poitrine
Sur les traces de amina et de halima
Publié dans Liberté le 15 - 08 - 2010

Halima obtint gain de cause et retourna aux environs de Médine, appelée alors Yathrib, avec l'enfant qui allait entamer sa troisième année. À la fin de la quatrième survint alors un grand événement dans la vie du jeune enfant et qui allait marquer sa vie en l'immunisant définitivement contre les insinuations de Satan.
Alors que Mohamed accompagnait son frère de lait Abdallah pour suivre un troupeau de bêtes aux alentours de la maison de campagne, deux hommes vêtus tout de blanc apparurent soudainement le prirent et ouvrirent sa poitrine pour lui extraire un morceau de chair. Ils disparurent non sans avoir fermé l'ouverture en laissant l'enfant sur place comme si de rien n'était. L'opération miraculeuse, mais réelle, s'était déroulée très vite. Abdallah, qui a tout vu, alerta aussitôt la mère Halima. Celle-ci se dépêcha pour calmer le jeune Mohamed et lui apporter secours en essayant de comprendre ce qu'il lui était arrivé.
Deux hommes en blanc
Craignant pour lui et réalisant l'ampleur de l'événement, elle décida de se rendre à La Mecque une troisième fois pour remettre l'enfant à sa mère en lui racontant les faits. Amina n'était nullement inquiétée sachant que son enfant était protégé par la Providence divine. Entre les deux mères se noua une solide amitié. Amina informa Halima qu'elle avait vu en songe, pendant sa grossesse, une lumière qui sortait de son ventre en éclairant la terre jusqu'en Perse et plus loin. Elle-même avait interprété ce songe en prédisant que son enfant allait avoir un grand destin. Mais cette jeune dame au caractère exemplaire d'à peine la vingtaine passée fut ravie à son enfant précocement avant de voir son rêve se matérialiser et sans embrasser la nouvelle religion contrairement à Halima.
L'écriture de l'histoire
L'écriture de l'histoire sur ce volet important demeure, malheureusement, pas assez éclairée, alors qu'elle est d'une grande importance dans la compréhension de l'évolution du parcours du futur Prophète et finalement du triomphe de l'Islam. Déjà Ibn Khaldoun s'était révolté contre la manière de rapporter et de présenter les faits par les historiens dans sa Mouqadima. Plus près de nous, l'écrivain arabe Taha Hussein a voulu, lui aussi, innover en présentant autrement un traité sur les compagnons, au grand dépit de certains esprits orthodoxes en posant des questions et en essayant d'interroger les faits. C'est pourquoi tout n'a pas été dit sur ce passage. Certains reprochent même aux savants musulmans leur penchant pour l'apport des hommes aux dépens de celui des femmes.
Pourtant le Saint Coran l'immortalisa en lui consacrant deux sourates, bien courtes, mais assez révélatrices : sourates Addhoha (l'éclat du jour) et Echarh (l'ouverture) de la poitrine. Ceci doit inciter les chercheurs à se pencher sur cette période. Un des traits de comparaison avec Youcef, par exemple, est le fait d'avoir été laissé seul lorsqu'il perdit sa mère alors qu'il n'avait que six ans, loin de La Mecque, dans un endroit désertique et presque lunaire. Avant qu'elle ne meure, Amina effectua, en effet, un dernier voyage en compagnie de son enfant pour rendre visite aux siens à Médine. Les historiens restent muets sur les circonstances de ce voyage. Ils se contentent de mentionner la mort d'Amina sur le chemin du retour tout près de Médine, où elle fut enterrée.
Solitude d'un adolescent
Rien sur l'enfant laissé seul dans cette terre déserte et comment il avait pu regagner La Mecque. Rien sur les visites éventuelles chez ses oncles maternels et même ses retrouvailles attendues avec sa mère nourricière Halima et ses frères et sœurs de sang, ainsi que les lieux de son enfance pour lesquels il avait sans doute un grand attachement en l'ayant marqué à jamais. Qui dit qu'Amina n'avait pas effectué ce voyage également sur l'insistance de son enfant qui tenait à retrouver son milieu naturel tant aimé ? C'est pourtant un enfant éveillé, intelligent et attachant, à la mémoire fraîche et éveillée. Amina, dame affective, avait sans doute répondu au désir de son enfant en plus du devoir familial. Halima elle-même, aux aguets des moindres informations en provenance de La Mecque, aurait eu vent de ce déplacement et ne pouvait s'empêcher d'inviter ou du moins rencontrer les illustres visiteurs. Ce sont des interrogations qui méritent bien une réponse.Voilà le jeune adolescent dans une situation des plus déplorables : sans la tendresse de ses deux mères et ayant déjà perdu le père avant qu'il naisse.
À La Mecque, il fut pris en charge par son grand-père Abdelmoutalib qui eut grand soin de lui et ensuite par son oncle paternel Abou Taleb qui prit sa défense face aux attaques des Koraïchites. De loin, Halima continua jalousement à suivre l'évolution de son enfant, convaincu elle aussi de son don et d'une baraka jamais vue.
S. B.
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