La Corée du Nord a promis, hier, d'infliger “la plus sévère punition” à la Corée du Sud à propos des manœuvres militaires prévues avec les Etats-Unis. L'armée et le peuple du Nord “porteront un coup sans pitié” pour répondre à ces manœuvres “comme ils l'ont déjà décidé et l'ont déclaré dans le pays et à l'étranger”, a déclaré un porte-parole de la direction de l'armée nord-coréenne dans un communiqué publié par les médias officiels. “La riposte militaire (de Pyongyang) sera la plus sévère punition jamais infligée à quiconque dans le monde”, a-t-il ajouté. L'avertissement a été lancé par les Nord-Coréens à la veille du lancement des manœuvres des forces américano-sud-coréennes baptisées “Ulchi Freedom Guardian” et prévues pendant dix jours. Environ 30 000 soldats américains participeront aux manœuvres, selon un porte-parole militaire américain. D'autres soldats américains stationnés aux Etats-Unis y participeront via des réseaux informatiques. 56 000 soldats sud-coréens seront mobilisés pour ces manœuvres, selon un porte-parole du ministère de la Défense. Dans un message publié sur un site militaire américain, le général Walter Sharp, commandant en chef des 28 500 soldats américains stationnés dans le Sud, a qualifié les manœuvres “d'un des plus grands exercices communs de théâtre jamais effectués dans le monde”. Un exercice de sécurité séparé, avec des responsables gouvernementaux sud-coréens et des soldats, aura lieu dans la même période, selon l'agence sud-coréenne Yonhap. Les manœuvres Ulchi Freedom Guardian font partie d'une série d'exercices préparés par le Sud — seul ou avec les Américains — après le torpillage d'un navire de guerre sud-coréen en mars. Séoul et Washington, s'appuyant sur une enquête internationale, accusent la Corée du Nord d'avoir torpillé, le 26 mars, la corvette sud-coréenne Cheonan, dont le naufrage a tué 46 marins, ce que Pyongyang a catégoriquement démenti.