Résumé : Samy venait de terminer ses cours de la matinée, quand son portable sonne. Il reconnut le numéro de Wahiba. Cette dernière voulait lui passer Merouane qui, apparemment, avait quelque chose à lui demander… 30eme partie Le jeune garçon hésite une seconde, puis lance : - Heu… Je… J'aimerais que tu passes me prendre pour une petite promenade. - Mais… Je ne peux pas mon chéri. Tu sais bien que je travaille. - Oui. Mais tu pourras toujours passer en fin de journée. Tu ne veux pas me revoir papa ? Samy sentit sa gorge se nouer. - Mais si, bien sûr. Seulement, comme j'ai un programme chargé aujourd'hui… - Oh, s'il te plaît papa, l'interrompe le garçon, prêt à éclater en sanglots. S'il te plaît… Et je te promets de rester bien sage. Samy pousse un soupir. - Ta maman pourra toujours t'accompagner quelque part. Cette fois-ci, le garçon pleurait franchement. - Non. Maman dit qu'elle a un rendez-vous important. Je… Je vais donc être obligé de passer mon après-midi dans ma chambre, et… Il ne termine pas sa phrase et se remet à pleurer à chaudes larmes. Samy ne savait plus quoi faire. Il avait, certes, un cours dans l'après-midi, mais savait qu'au-delà de 16h il pouvait se libérer. Il avait prévu de rentrer à la maison, et de proposer à Manel une petite sortie. Mais, apparemment, son plan est tombé à l'eau. Il se racle la gorge avant de répondre : - Cesse de pleurer Merouane. Après tout, tu es un grand garçon. - Oui. Mais toi aussi tu es mon papa. Et je viens à peine de te retrouver. Pourquoi ne viens-tu donc pas vivre avec nous ? Samy ne savait quoi répondre. Wahiba utilisait son fils tel un bouclier contre une éventuelle fuite en avant. Le jeu était clair. Il lui en voulait à mort. Mais que pouvait-il faire ? Il se sentait pris entre le marteau et l'enclume. Que diable voulait donc cette femme après tant d'années ? - Allô ? Tu es encore là papa ? - Oui. Je… Je suis là. - Que décides-tu donc ? - Je… Je ne sais pas encore. Sois patient. Je te rappellerai dans un moment. - C'est promis ? - Bien sûr fiston. Tu ne me fais donc pas confiance ? - Oh si ! Si, je te fais entièrement confiance papa. - Alors, en attendant, passe-moi ta mère. L'enfant s'exécute, et la voix de Wahiba reprend : - Alors, tu veux bien me garder le petit pour cet après-midi ? - Mais alors là toi, tu ne recules devant rien. Comment oses-tu monter un tel numéro, alors que tu sais que je travaille et que Manel est alitée. - Ce que je sais mon cher, c'est que tu es aussi le papa de Merouane. Et dans ce cas précis, il faudrait savoir trancher. Je l'ai bien élevé et gardé seule durant de longues années. N'est-il pas temps pour toi de t'en occuper un peu ? - Je n'ai pas dis le contraire. Mais comprends-moi donc, je ne suis pas aussi libre que tu le penses. Tu sais bien que j'ai d'autres obligations. - Et comment donc penses-tu t'organiser ? à suivre Y. H.