Résumé : Après le départ de Samy, Manel se retrouve seule avec sa mère, qui lui conseille d'aller se reposer. Mais elle refuse et se met à préparer le déjeuner. La vieille femme lui propose alors de venir passer quelques jours chez ses parents où elle pourra s'occuper d'elle… 29eme partie La jeune femme rit. Tu veux dire que je vais me faire cajoler et traiter comme une enfant ? - Cajoler ? Non. Je n'aime d'ailleurs pas ce mot. Mais je vais veiller à ce que tu reprennes tes forces et ta santé. Tu es bien pâle, et ces cernes sous tes yeux n'augurent rien de bon. Manel se met à réfléchir, puis lance : - Je vais en parler à Samy dès ce soir. L'idée d'un petit repos n'est pas mauvaise du tout. D'autant plus que je devrais penser à préparer les prochaines compositions. - Alors, n'ai-je pas raison ? Manel se lève et embrasse sa mère. - Tu es une maman merveilleuse. - Toutes les mamans le sont, répondit la vieille femme en riant. - Non, pas toutes. Quelques-unes ne méritent même pas d'avoir des enfants. - Et toi, comment te comporteras-tu avec ton prochain bébé ? Manel porte la main à son ventre et sourit. - Je sens que je vais l'adorer. - C'est certain. Mais dans la vie, il faut s'attendre à tout. Il ne faut pas trop le gâter, ni trop le délaisser, un enfant doit apprendre, dès son jeune âge, à affronter la vie. C'est pour cela d'ailleurs que nos aïeux préféraient marier leurs gosses très jeunes afin de les responsabiliser et de leur apprendre les rouages de l'existence. La vie n'est pas toujours ce fleuve tranquille qu'on doit traverser sans trop de remous. Elle se lève et se dirige vers le potager pour laver les pommes de terre. Manel la regarde un moment, puis se lève pour retourner dans sa chambre où elle se rallonge sur son lit, avant de sombrer dans un profond sommeil. Samy venait de terminer le cours de la matinée et se dirigeait vers la salle des professeurs quand son portable se met à vibrer. Il reconnu le numéro de Wahiba et s'empresse de répondre : - Allô ! Wahiba ? - Bonjour Samy ! Je voulais juste te passer Merouane pour un petit bonjour. - Oui. Avec plaisir. Il entendit Wahiba interpeller son fils, puis ce dernier, un peu essoufflé, vint prendre la communication : - Allô ! Bonjour papa ! Samy sentit son cœur palpitait. - Bonjour bonhomme. Que fais-tu de bon ? - Rien. Je viens de sortir de l'école, et comme nous sommes lundi, je n'ai pas cours cet après-midi. - Eh bien, cela te permettra de faire tes devoirs et de te reposer. - Oui. Mais… L'enfant hésite un moment et Samy crut entendre Wahiba l'empresser de parler. - Alors Merouane, qui y a-t-il ? à suivre Y. H.