Résumé : Samy sermonne Wahiba et l'exhorte à rentrer chez elle. Il juge inconcevable qu'elle ait eu le courage de laisser Merouane seul dans son appartement. Mais cette dernière semble plutôt préoccupée par autre chose… 36eme partie La jeune femme se relève légèrement et lui tendit un bras : - Hum… Pourquoi donc mon chéri ? Ne sommes-nous pas déjà un peu mari et femme ? - Pas du tout. Nous avons été stupides, voilà tout. - Stupides ? - Oui. Nous nous sommes fait prendre dans un moment de faiblesse et nous avons, sans intention, conçu cet innocent à qui je n'aimerais pas faire payer une dette dont nous sommes les seuls responsables. - Oh ! Mais tu parles bien Samy. Tu n'es plus ce jeune premier aux allures timides que j'ai connu et aimé. Tu as mûri, et je te préfère bien mieux ainsi. Samy se passe une main dans les cheveux. - Assez bavardé Wahiba. Viens, je vais te raccompagner. - Mmmm… Mais, je t'assure que j'ai envie de passer la nuit ici-même, sur ce fauteuil. Il a l'air tellement moelleux. - Non. Je refuse de te garder sous mon toit. Je refuse que tu passes la nuit chez moi alors que Manel est absente. - Raison de plus. Elle n'en saura rien, je te le promets (elle prend un air suppliant). S'il te plaît Samy, je veux rester, ne serait-ce que pour une seule nuit. - Je… Je n'ai pas encore officialisé notre union. - Je sais. Mais, c'est tout comme. Pense un peu à ton fils. Samy, exaspéré, pousse un long soupir. - Cesse de jouer avec les sentiments. Merouane ne mérite pas d'être le bouc émissaire d'une situation qu'il n'a pas choisie. Je te le répète, je ne suis pas prêt à régler toute cette affaire tant que Manel n'a pas accouché. - Mais passer la nuit auprès de toi n'a rien à voir, ni avec Manel ni avec Merouane. - Mais tu divagues ou quoi ? Tu veux passer la nuit sous mon toit, alors que ma femme est absente, c'est-à-dire que je vais la tromper, et tu trouves ça normal ? - Oui (elle hausse les épaules). Cela se fait de nos jours. La plupart des hommes mariés ont des maîtresses. - Pas moi. - Oui. Là-dessus, je suis d'accord avec toi. Puisque je vais devenir ta femme légitime. - Alors, en attendant, je te demande encore une fois de rentrer sagement chez toi. Wahiba s'étire et se rallonge plus confortablement. - On dit s'il te plaît. - S'il te plaît Wahiba. Je n'aimerais pas que les voisins ou quelqu'un d'autre te voient sortir demain matin de mon appartement. - Si ce n'est que pour cela, je te promets de sortir discrètement très tôt le matin. Personne n'en saura rien. - Tu es terrible Wahiba. Non ! Je ne veux pas te garder cette nuit chez moi, d'autant plus que Merouane est seul dans cette grande maison… à suivre Y. H.