Résumé : Wahiba n'a pas hésité à suivre Samy alors qu'ils faisaient des courses dans la même supérette. Ce dernier n'en revient pas. Wahiba était à la porte de son appartement et l'implorait de lui ouvrir… 35eme partie Samy hésite et garde le silence un moment. Mais, la sonnerie insistante de la porte d'entrée met fin à ses appréhensions. Il traverse le couloir et entrouvrit la porte. Wahiba ébauche un sourire radieux. - Tu redeviens raisonnable enfin. Alors, tu me laisses passer ou pas ? Samy recule et la laisse pénétrer dans l'appartement. La jeune femme est toute heureuse de se retrouver seule avec cet homme qu'elle a toujours aimé et qu'elle n'aimerait pas perdre pour tout l'or du monde. Elle se dit que tel que serait le prix à payer, elle n'hésiterait pas à aller jusqu'au bout des choses pour assurer l'avenir de son fils et le sien. Maintenant qu'elle est là, elle n'avait plus envie, ni de repartir ailleurs ni de lâcher prise. Elle veut récupérer Samy et former une famille avec lui et leur fils. Elle jette un coup d'œil autour d'elle et lance : - Alors, on reste dans l'entrée. Tu ne veux pas me faire visiter ton appart ? Samy lui indique le salon d'un geste et l'invite à le suivre. - Ce n'est pas trop mal ton “petit chez toi”. On voit que ta femme a du goût. Le décor est ordonné, harmonieux et chaleureux. Samy hausse les épaules. - Les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Manel aime l'ordre et a horreur de vivre dans le chaos. Wahiba lui lance un regard ironique. - Ta phrase est un jeu de mots qui en dit trop long. - Je n'ai pas à utiliser de jeu de mots. Tu connais ma situation et mes conditions. La jeune femme se laisse tomber sur un fauteuil et prend ses aises. Elle jette son sac sur la petite table du salon et croise les jambes. - Je ne te plais donc plus Samy ? Je ne suis plus aussi attirante qu'auparavant ? Samy, mal à l'aise, était toujours debout et tordait un mouchoir en papier. - Le passé est terminé pour nous Wahiba. Pourquoi ne veux-tu pas te rendre à l'évidence ? - C'est toi qui ne veux pas te rendre à l'évidence justement. Je ne comprends pas pourquoi tu t'entêtes à remettre les choses en cause. - Je ne remets rien en cause. Je t'ai déjà promis de reconnaître Merouane et de régulariser notre situation, n'est-ce pas ? Wahiba s'étire et dépose sa tête sur un coussin avant d'inviter Samy d'un geste à venir se mettre à côté d'elle. - Je ne suis pas une ogresse mangeuse d'hommes, n'aie donc pas peur de t'approcher de moi. Sans trop faire attention à ses dires, Samy s'assoit dans le fauteuil le plus éloigné. - Hum… Je vois que je te fais toujours peur. Elle se met à rire. - Quand je pense que tu me faisais une cure assidue à l'université, je me dis que j'ai dû rêver. Pauvre Samy, à te voir dans cet état, on dirait que le ciel t'est tombé sur la tête. À suivre Y. H.