Faisant toujours une fixation sur les capacités militaires du Hezbollah libanais, l'Etat hébreux se met à nouveau dans la peau de la victime et crie au loup, alors que ses potentialités en armements, notamment nucléaires, représentent un danger incommensurable pour toute la région. Faisant toujours une fixation sur les capacités militaires du Hezbollah libanais, l'Etat hébreux se met à nouveau dans la peau de la victime et crie au loup, alors que ses potentialités en armements, notamment nucléaires, représentent un danger incommensurable pour toute la région. Véritable “bête noire” d'Israël, le mouvement chiite libanais Hezbolalh, du cheikh Seyyed Hassan Nasrallah, revient au devant de la scène avec cette sortie médiatique de l'ambassadeur israélien à Washington, Michael Oren, qui a affirmé vendredi que ce parti, qui symbolise à lui seul la résistance libanaise, “a transformé des villages entiers en camps armés et a disposé environ 15 000 roquettes le long de la frontière d'Israël”. Versant toujours dans la démesure pour diaboliser le Hezbollah, le diplomate israélien souligne également, au cours d'une conférence de presse téléphonique, que “toutes les villes d'Israël, même Eilat”, à la pointe sud d'Israël, sont désormais à portée de tir de ces armements, qui seraient “quatre fois plus nombreux” que lors de la guerre entre Israël et le Liban en 2006. Poursuivant dans le même sens pour frapper les esprits, il ajoute : “Beaucoup (de ces roquettes) étaient installées en plein air (...). Elles sont maintenant placées sous des hôpitaux, des habitations et des écoles, car le Hezbollah sait bien que si nous cherchons à nous défendre contre elles, nous serons traités une nouvelle fois de criminels de guerre.” Cela, étant le Hezbollah ne cache pas ses capacités à riposter à toute agression israélienne comme l'avait fait le numéro deux du parti, Naïm Kassem, au début du mois d'août dernier. Il avait affirmé, au lendemain d'un accrochage militaire, qui a fait quatre morts à la frontière israélo-libanaise, que le Hezbollah a la capacité militaire de frapper au coeur d'Israël et choisira “le moment opportun” pour riposter à toute nouvelle “agression”. Pour rappel, durant la seconde guerre du Liban, à l'été 2006, le Hezbollah avait tiré plus de 4 000 roquettes contre le nord d'Israël, contraignant un million d'habitants à se terrer dans des abris ou à fuir vers le sud du pays. Il ne fait aucun doute que cette conférence de presse de l'ambassadeur israélien à Washington fait suite à l'information faisant état d'explosions ayant détruit le même jour, vendredi, un immeuble qui aurait servi comme dépôt d'armes dans le sud du Liban, une région considérée un bastion du Hezbollah chiite. Les explosions se sont produites dans la localité d'Ech Chhabiyé (15 km à l'est de la ville portuaire de Tyr), qui se situe au sud du fleuve Litani, dans une zone où est interdit le port d'armes autres que celles de l'armée libanaise et de la Force intérimaire de l'ONU (Finul). Un porte-parole militaire a confirmé que trois explosions avaient été entendues dans le bâtiment, mais souligné que leur origine était toujours inconnue. La Finul a dit n'avoir aucune information sur l'incident. Elle a envoyé des patrouilles sur le site, en coordination avec l'armée libanaise, selon son porte-parole, Neeraj Singh. Dans un communiqué, le Hezbollah a affirmé qu'il n'y avait pas eu de victimes dans ce qu'il a qualifié d'“incendie”. Il n'en demeure pas moins que l'Etat hébreux ne rate aucune occasion pour alerter la communauté internationale sur le danger que représenterait pour lui le Hezbollah, afin de pousser à son isolement et surtout à son désarmement.