Las d'attendre l'intervention des autorités locales pour régler leurs doléances, les représentants syndicaux (UGTA) de quelque six cents taximen, à travers la wilaya d'Annaba, continuent d'attendre un signe fort de la part de ces derniers. En effet, les neuf syndicalistes, qui avaient démissionné en bloc il y a un mois, trois mois seulement après avoir été élus, se déclarent “étonnés par le peu de considération que leur accordent les décideurs, bien qu'ils aient été reçus, il y a quelques mois, par le premier magistrat de la wilaya, qui leur avait pourtant promis d'examiner leurs problèmes”, comme l'a déclaré la semaine passée leur ex-leader, Hacène Benghersallah. Parmi les points noirs auxquels le syndicat s'était attaqué dès son élection, le plus important est “le monopole des ayants droit” (en majorité les anciens moudjahidin) sur la location des numéros de taxi. Ces derniers “augmentent les tarifs de façon unilatérale, portant le mois à un million de centimes (il était de 2 500 DA il y a seulement quatre ans), sans parler du fait “que les numéros sont retirés à leurs exploitants sans crier gare et loués à d'autres qui peuvent payer plus cher, un fait qui lèse énormément le pouvoir d'achat des pères de famille”, comme l'a souligné notre interlocuteur. Sur ce point, les syndicalistes ont beaucoup insisté sur le fait que la location des numéros devrait dépendre de l'Etat, afin d'éviter les nombreux problèmes rencontrés par les taximen. Jusqu'à présent, aucune réponse n'a été accordée aux plaignants, qui ont décidé à l'unanimité de jeter l'éponge, devant ce problème qui semble insoluble et qui a toujours été la première revendication des syndicalistes qui se sont suivis à la tête de la corporation