Les travailleurs de l'imprimerie communale de Saïda affiliées à l'UGTA ont observé un arrêt de travail de deux heures en guise de protestation contre une mesure qu'ils jugent inopérante et sans effet positif sur l'entreprise. Cette mesure concerne la nomination d'un assistant au P-DG. C'est du moins ce qui ressort d'un P-V d'assemblée en date du 29/10/2002, adressé à l'administrateur de la SGP Ouest. Après débats, les travailleurs ont décidé à l'unanimité de rejeter cette nomination et ont expressément demandé son annulation car, pour eux, celle-ci risque d'engendrer d'énormes dépenses pouvant, à court terme, déséquilibrer les finances de l'entreprise, déjà fragilisée par la conjoncture actuelle, selon le rapport de l'assemblée. Ils ont, en outre, déposé un préavis de grève et jugent que cette mesure, si elle venait à être retenue, accroîtrait des dépenses supplémentaires sans contrepartie aucune pour leur entreprise, de surcroît un poste non prévu par la convention collective. “Rien que la prise en charge de cet assistant au niveau de l'hôtel El-Foursane coûterait 15 millions de centimes par mois, ce qui équivaut au salaire de 15 employés”, commenta un des travailleurs lors de l'assemblée générale. Et d'ajouter : “Même les femmes de ménages sont prises en charge par la DAS dans le cadre du filet social.” Le plan de gestion de cet assistant au niveau de l'entreprise qu'il dirigeait à Béchar n'aurait été guère reluisant, à en croire les travailleurs. Ces derniers s'interrogent : “Qui détient le pouvoir de nomination ? Est-ce un administrateur seul ou alors le conseil d'administration réuni de l'EPCIL ?” Il est utile de rappeler que cette entreprise allait être dissoute avant 1992 et n'a dû son salut et son sauvetage qu'à l'arrivée d'un directeur général, en l'occurrence M. Ikhlef Mohamed, déclarent ces travailleurs. D. E. H. B.