La première responsable du PT a fait le point sur le 6e congrès de son parti et a expliqué les objectifs recherchés à travers les résolutions adoptées lors de ces assises. La secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a organisé hier à Zéralda à la Mutuelle des matériaux de construction une conférence de presse et a présenté le bilan du 6e congrès de son parti. Avant cela, Mme Hanoune a fait le tour de l'actualité internationale en tirant à boulets rouges sur “l'impérialisme et ses retombées catastrophiques sur le monde, notamment les pays considérés comme développés à l'instar de la France qui a vécu une forte mobilisation ouvrière le 7 septembre dernier, à cause de la réforme des retraites et le cas de la Grèce qui traverse la plus grosse crise de son histoire”. Cela dit, les résolutions plébiscitées du dernier congrès de son parti ont été plus largement abordés lors de cette conférence. Pour la secrétaire générale du PT, il s'agit de mettre en œuvre toutes les résolutions votées par le congrès et les réaliser sur le terrain. Il s'agit, selon elle, d'accorder un grand intérêt à l'agriculture, mais aussi promouvoir le statut de la femme et lui permettre un rôle syndicaliste et politique plus régulier. Mme Hanoune n'hésitera pas à qualifier les résolutions décidées par le congrès de “lourde tâche” que devra mener à bien tout un chacun au sein du parti à commencer par le comité central du parti et de son bureau politique. Il s'agit donc pour le PT de se renouveler et de se réorganiser politiquement en fonction des défis à venir et des décisions du comité central à travers son bureau politique qui sera, selon elle, chargé du suivi et de l'exécution de toutes les décisions. D'ailleurs, la secrétaire générale du PT fera savoir à cette occasion que le dossier du 6e congrès de son parti sera déposé le 26 septembre prochain auprès du ministère de l'Intérieur afin de l'officialiser auprès de l'administration. Mme Hanoune n'a pas manqué d'évoquer le prochain congrès mondial dont il est avec l'UGTA co-organisateur de la conférence mondiale ouverte qui se tiendra les 27, 28 et 29 novembre à Alger. “Cette conférence que nous organisons avec l'UGTA verra la participation de 180 pays des différents continents représentés par des syndicalistes et partis politiques”, dira-t-elle. Sur un autre registre, Louisa Hanoune ne manquera pas de tirer à boulets rouges sur les institutions de l'Etat qui, ajoutera-t-elle, ce sont “des institutions fragiles qui ne vont pas avec les attentes du peuple”. Elle ne manquera pas d'évoquer la réconciliation nationale soumise à un référendum le 29 septembre 2005, mais aussi le pertinent dossier des disparus. Pour Mme Hanoune, l'Etat doit aujourd'hui faire un état des lieux et dire la vérité après cinq ans. Il est temps de faire un état des lieux précis par rapport à la réconciliation nationale. Jusque-là, il n'y a qu'une prise en charge financière notamment en ce qui concerne les repentis. Il ne faut pas non plus oublier les disparus. Une délégation a été reçue par la Présidence et par le ministère de l'Intérieur en 1998. Le dossier doit rester ouvert pour permettre aux familles de faire le deuil et laisser éclater la vérité sur ce sujet. “L'Etat ne doit pas voir peur du dossier des disparus survenus en temps de guerre”, ajoutera-t-elle. Mme Hanoune ira jusqu'à demander à cette occasion de “corriger la position officielle de certains responsables”, car indiquera-t-elle, au sein même de l'Etat, “cohabitent des positions contradictoires”. Enfin, la lutte contre la corruption n'a pas été en reste et à ce sujet, elle dira qu'“en dehors de la démocratisation du système politique, les conditions actuelles font que la Cour des comptes se place au-dessus de l'Etat”.