C'est avec le cinéma que le CCF a débuté sa saison culturelle et artistique 2010-2011. Rendez-vous était donc pris mercredi dernier, à 18h30, pour une soirée dédiée au 7e art. Une séance particulière, puisque le CCF a ouvert ses portes au Festival du court métrage de Clermont-Ferrand. Au menu de cette séance, six films courts qui ont participé à l'édition 2010 dudit festival : deux fictions (Comme le temps passe de Cathy Verney, 25' et Dounouia d'Olivier Broudeur, Anthony Quéré, 20'), trois films d'animation (Fard de Luis Briceno, David Alapant, 13'25 ; Logorama de H5, François Alaux de Crecy et Ludovic Houplain, 16' ; Pigeon : Impossible de Lucas Martell, 6'20) et un autre expérimental, Plastic and Glass, de Tessa Joosse, 9'. Cette sélection a été effectuée par Roger Gonin, l'un des fondateurs du Festival du court métrage de Clermont-Ferrand. Il était prévu qu'il soit présent afin de présenter cette sélection mais, pour des raisons indépendantes de sa volonté, sa présence a été compromise. Considéré comme le plus important festival consacré au film court dans le monde, il a une influence internationale. Il se donne pour but de faire découvrir au grand public le monde très spécial du court métrage. La projection commence avec Comme le temps passe qui relate l'histoire de deux amis qui se retrouvent après une longue séparation. Chacun a évolué mais dans des directions opposées. Des retrouvailles, mais rien n'est plus comme avant. Un drame humain où tout bascule suite à une conversation surprise par hasard. Dounouia, le deuxième court métrage à être projeté, reprend le thème de l'intégration en France. Ayant pour cadre la banlieue, ce film nous plonge en direct dans l'univers de Modibo, un jeune Malien de 16 ans fraîchement arrivé en France à la faveur d'un regroupement familial et qui peine à comprendre ce monde, nouveau pour lui, auquel il est confronté. Il rencontre Nadira, une jeune danseuse de son âge. Une possibilité d'équilibre ? Suivront trois films d'animation. Fard (2D/3D) qui a remporté, cette année, le prix du Festival international du film d'animation de Clermont-Ferrand. Dans le registre science-fiction, l'action de ce court se déroule dans un futur très proche, dans un décor froid et contrôlé et aux personnages figés, sans âme ni émotion. Logorama, un film qui détourne près de 3 000 logos, tous utilisés pour constituer et les personnages et le décor dans lequel ils évoluent. C'est une course-poursuite entre des policiers (Bibendum) et un gangster (Ronald McDonald). Une vision qui tourne en dérision une société de consommation. Ce film a obtenu le prix du meilleur court métrage Labo au Festival international de Clermont-Ferrand, ainsi que l'oscar du meilleur court métrage d'animation. Pigeon : Impossible clôturera la série animation. Près de cinq ans pour le réaliser. C'est l'histoire de la rencontre entre un pigeon facétieux et un agent secret. Rythme et drôlerie ponctuent ce film. Le dernier court à être projeté est un film expérimental : Plastic and Glass. Une usine de recyclage (Nord de la France) pour décors. Les employés pour acteurs. Du rythme. Le bruit des machines constitue la musique de la chanson qu'interprètent les personnages. Le film montre le processus de recyclage. Deux heures de temps ont permis à l'assistance, fort nombreuse, de découvrir et d'apprécier un genre cinématographique de plus en plus en vogue. Mis à part quelques désagréments techniques survenus lors de la projection, les six films présentés constituaient un panel de talent et de création dans le court métrage.