Les autorités de la wilaya d'Alger semblent bien décidées à en finir avec l'anarchie générée par le commerce informel. Du moins c'est ce qu'on peut constater depuis mardi dernier au niveau de certaines artères de Bab El-Oued vidées de leur “monde” grouillant. Seuls les agents de police à intervalles réguliers surveillent discrètement les lieux. De la rue Bouzrina (ex-rue de La Lyre) à la rue Bab El-Oued (place des Martyrs), en passant par la rue commerçante mitoyenne à la mosquée Ketchaoua à Zoudj Ayoune, c'est à peine croyable ! Que ce soit en voiture ou à pied, on y circule à l'aise, sans bousculade ni coups de klaxon. Renseignement pris sur cet heureux constat, le wali de Bab El-Oued explique que c'est là le début d'une opération se voulant durable pour juguler le phénomène du marché informel qui gangrène la capitale. “L'opération qui a débuté mardi soir a pour objectif de nettoyer dans un premier temps les grandes artères et places publiques de la circonscription. La situation a atteint un stade intolérable d'anarchie et de saleté par le fait de ces marchands à la sauvette. Les petits commerçants recensés seront affectés dans les endroits appropriés et contrôlés par les autorités locales. Pour ceux qui viennent de la banlieue ou encore d'autres communes éloignées de la capitale, ils n'ont qu'à rejoindre leur lieu de résidence. Nous nous attelons à prendre en charge la grande place des Trois-Horloges ainsi que les quartiers limitrophes, de sorte à créer de l'espace aux passants et même pour les véhicules dont la circulation est souvent gênée par le débordement des piétons faute de pouvoir disposer des trottoirs occupés”, dira le wali délégué, fier à l'occasion de parler du front de mer dont les immeubles rafraîchis sont débarrassés de leurs antennes paraboliques.