Plusieurs entraîneurs de première et seconde divisions professionnelles sont menacés quant à leur avenir avec leurs clubs respectifs et peuvent à tout moment mettre un terme à leur relation de travail avec l'employeur si une solution à leur problème de licence n'est pas trouvée dans les plus brefs délais. Ils sont au moins une dizaine d'entraîneurs et pas des moindres qui ne savent plus où donner de la tête, comme, par exemple, Fouad Bouali du WAT, Si Tahar Chérif El-Ouazzani du MCO, deux entraîneurs en chef, sans compter les adjoints, comme Mahieddine Meftah (USMA), Karim Zaoui (NAHD), Nacer Bechouche (USMH), Khaled Lounici (OM) et Karouf (MCEE), qui ont vu leur demande de licence refusée par la LNF qui, elle, s'est référée à l'avis défavorable de M. Fodhil Tikanouine qui fait office de DTN à la FAF. Celui-ci a refusé de signer les licences pour leur permettre de pénétrer sur la main courante et s'asseoir sur le banc afin de coacher leur équipe. Cette situation a créé un malaise chez ce groupe d'entraîneurs qui ne savent plus où donner de la tête. La DTN s'est appuyée sur le cahier des charges régissant le fonctionnement des équipes professionnelles qui stipule que les entraîneurs qui dirigeront les équipes de ligue 1 et 2 doivent disposer impérativement d'un diplôme de 3e degré au minimum. Or, lesdits entraîneurs ne disposent que d'un diplôme de 2e degré ; ils sont donc exclus de facto. Ils ne sont pas contre cette mesure ; au contraire, ils l'approuvent. Cependant, ils contestent la manière avec laquelle a été traité leur cas, une célérité qui les a laissés pantois. “Nous avons été pris de court, nous ne savions pas que la DTN allait se précipiter de cette manière afin de nous refuser l'accès au terrain pour diriger nos équipes. C'est inconcevable ce qu'ils ont fait, ils auraient dû nous laisser un peu plus de temps pour que nous nous mettions en conformité avec les nouveaux textes. Tout le monde sait que depuis vingt ans, il n'y a plus de formation pour le 3e degré ; elle n'a été relancée que cette année, et ce, depuis l'arrivée de Raouraoua à la FAF. Le premier groupe d'entraîneurs pour le 3e degré a déjà commencé en mars 2010, il lui faut, selon le programme établi par la DTN, quatre ans de regroupement. Nous devons donc attendre jusqu'en 2001 ou 2012 pour pouvoir passer cet examen. C'est trop ! Ils auraient dû prévoir un stage en août 2010 pour permettre à cette catégorie d'entraîneurs de 2e degré de prendre le train. Je vous assure que nous ne savons plus quoi faire, ni comment régler ce cas ; nous allons saisir le président de la FAF pour qu'il nous trouve une solution. Nous comptons beaucoup sur sa compréhension pour débloquer ce problème auquel nous ne nous attendions guère”, nous dit l'un des entraîneurs plein d'amertume et de déception. Selon d'autres sources, ils sont nombreux à se voir refuser la licence par la LNF. D'un côté, la FAF parle d'un déficit de 2 400 entraîneurs sur le plan national et de l'autre, la DTN ferme la porte à ceux qui sont sur les terrains depuis une vingtaine d'années, une situation des plus paradoxales.