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La FEA s'affaire à l'organisation d'une compétition internationale Sports équestres : Alors que la discipline agonise et en dépit du mécontentement des cavaliers et dirigeants
En dépit du mécontentement qui couve dans le monde du cheval et la controverse qui plane vis-à-vis de l'organisation d'un concours international, les membres du bureau fédéral se sont réunis jeudi dernier pour apporter les dernières touches de préparation du CSI. Par ailleurs, et via un nouveau site Internet, les cavaliers, démunis de représentativité, “remettent en cause la gestion hasardeuse de la discipline entreprise par la fédération”. Selon un sondage effectué par le site internet www.chevalgerie.com, environ 80% des cavaliers s'opposent à la tenue du concours pour lequel, selon une source très proche de la fédération, “une enveloppe d'environ 5 milliards devra être dégagée pour la prise en charge des cavaliers étrangers et leurs chevaux ainsi que les juges internationaux devant participer au concours qui se déroulera en octobre prochain”. Sur la question des rétributions et des dotations, la majeure partie des cavaliers s'interrogent sur le mode de paiement devant être appliqué par la fédération. “Seront-ils payés en dinars ou en euros ?“, s'interrogent ces derniers qui, allant plus loin, s'interrogent aussi sur le bien fondé de cette compétition et ses retombées sur la discipline qui, affirment-ils, “vit une situation des plus catastrophique”. “Il est étonnant de constater que la fédération se lance dans l'organisation de tels rendez-vous coûteux alors que la santé du monde équestre est en déclin et la mort certaine de l'un des plus prestigieux centres équestres, le CHP (détenteur de tous les titres seniors, juniors, cadets et grand prix), qui en est l'exemple le plus édifiant”, vocifèrent la plupart des cavaliers qui s'interrogent, également, sur la disparition de bon nombre de métiers et sur le laxisme de la fédération vis-à-vis des difficultés financières et autres que rencontrent la plupart des centres équestres d'Algérie. “Les problèmes financiers et autres que rencontrent beaucoup de centres équestres, la mort d'un des plus prestigieux clubs équestres (CHP Mohammadia délocalisé pour la construction de la grande mosquée et qui est indu occupant au champ de courses) que la fédération semble occulter, l'absence de formation, la disparition des métiers constituant l'environnement équestre, la diminution des concours nationaux ou le niveau technique crève les yeux, sont les quelques problèmes que la fédération devrait régler avant qu'elle ne se lance dans l'organisation de concours internationaux qui n'apportent rien de palpable au monde du cheval, qui se trouve dans une situation des plus déplorables”, ont déclaré certains cavaliers, notamment Degaïchia Mohamed. “Au lieu d'organiser des concours internationaux alors que le niveau technique dépérit, il aurait été plus judicieux que la fédération fasse preuve de plus de clairvoyance en prenant en charge les problèmes que rencontrent les centres équestres, étant donné qu'elle est la garante des valeurs équestres”, vocifèrent d'innombrables cavaliers qui mettent en relief la gestion en vase clos entreprise par les gestionnaires de cette fédération qui, faut-il le rappeler, est indue occupante (elle est locatrice de locaux appartenant à l'OPLA après avoir cédé ces locaux rue Zighout-Youcef, faisant partie du patrimoine immobilier). Les cavaliers, de même que certains dirigeants de centres équestres, sont scandalisés par les décisions prises en coulisses par les membres de la fédération et qui suggèrent “l'utilisation des fonds pour l'organisation de formation de moniteurs et autres employés ou cavaliers plutôt que l'organisation de concours”. Et d'ajouter : “Ces concours ne servent que les intérêts de quelques personnes au sein de la fédération”. Abondant dans les détails, certains cavaliers requérant l'anonymat indiquent “que certaines personnes, faisant fi de la situation désastreuse de l'équitation, organisent des concours de ce type et invitent des étrangers convoitant, en échange, des invitations sur le sol étranger et dont ils font bénéficier leurs proches”. Ajouté à cela, les cavaliers sont scandalisés par les carences en matière de communication constatées au niveau de la fédération qui “refuse de créer un chapitre relative à la communication”. Le fait que cette fédération centralise les décisions à son niveau suscite, également, des appréhensions au sein du monde du cheval, et tous les cavaliers souhaiteraient voir la création de nouvelles ligues régionales qui seraient à même d'organiser des concours régionaux, et même nationaux, dans leurs régions et, bien entendu, sous l'égide de la fédération. Pour finir, les cavaliers qui espèrent se fédérer en association, “dénoncent le mépris de la fédération qui, à aucun moment de la réunion fédérale, n'a évoqué la situation du CHP, en passe d'être évacué des lieux qu'elle occupe (écuries du champ de course)”.