Le groupe français Lafarge qui sera prochainement associé au groupement de ciment composé de 12 entreprises publiques, annoncé par le ministre du Commerce, a effectivement introduit une demande pour le transfert des dividendes de sa filiale algérienne, avons-nous appris hier. Contrairement à ce qui est rapporté, nous affirme la directrice de la communication, Lila Merabtene, qui confirme l'introduction de la demande, «celle-ci est toujours en cours de traitement». «Il n'y a ni blocage ni refus», tient-elle à préciser, affirmant que Lafarge «est également à jour avec ses obligations fiscales». Notre interlocutrice qui dément les informations rapportées par le site online TSA, s'interroge sur ces «allégations», précisant que «nous faisons les choses dans un cadre légal», elle en veut pour preuve l'intention du gouvernement algérien d'associer le groupe Lafarge au nouveau groupement de ciment qui sera créé dans le cadre de la politique de l'Etat visant à juguler la spéculation sur les prix de ce matériau. Ce groupe aura pour mission d'augmenter la production nationale de ciment et investir dans d'autres unités de production. Alors que l'on parle d'un total de 300 millions d'euros de dividendes, issus des 3 années de présence du groupe sur le marché algérien, notre interlocutrice n'a pas voulu s'exprimer à ce sujet, expliquant qu'elle ne dispose pas de «chiffres» en la matière. «Nous nous inscrivons dans le long terme», tient à rappeler Lila Merabtene qui cite, pour étayer ses propos, le lancement depuis hier d'une nouvelle gamme de quatre ciments «visant à mieux servir les besoins du marché algérien du bâtiment et de la construction». Cela concrétise, selon elle, les récentes déclarations du DG adjoint du groupe, lors de la visite de Mme Idrac en Algérie qui avait déclaré l'intention de Lafarge «d'augmenter sa capacité de production de ciment afin de contribuer à contenir la spéculation sur son prix». «Ce lancement concrétise le souhait de Lafarge, investisseur à long terme, de fournir des produits toujours plus proches des besoins des clients pour le développement du pays. Ainsi, Lafarge s'applique à fournir au marché algérien les matériaux de construction nécessaires à ses nombreux projets et différentes réalisations», lit-on dans un communiqué du groupe parvenu à notre rédaction. Implanté en Algérie depuis fin 2007 après le rachat d'Orascom Cement, le groupe français Lafarge a déjà investi 100 millions d'euros et emploie plus de 2400 collaborateurs. Lafarge est aujourd'hui présent en Algérie à travers toutes ses activités – ciment, granulats, béton et plâtre – avec une position de leader dans chacune. Le groupe possède deux cimenteries (M'sila et Oggaz) avec une capacité totale de production de 7,5 millions de tonnes. Côté béton et granulats, Lafarge compte 13 sites de production de béton d'une capacité de 1Mm3.