Les pouvoirs publics doivent intervenir pour mettre un terme à la spéculation. La société française Lafarge compte devenir un acteur majeur sur le marché algérien. Outre son développement, l'entreprise veut contribuer de manière active mais à sa manière, afin de trouver des solutions à la crise qui secoue actuellement la filière du ciment dans notre pays. Pour cela, les dirigeants ont décidé d'augmenter davantage la production et couvrir une partie des besoins de plus en plus pressants du marché. Les responsables de Lafarge Algérie estiment que la flambée des prix qui caractérise régulièrement le ciment reste un problème pour lequel ils n'ont aucun rapport. En termes plus clairs, l'entreprise pratique des tarifs de sortie d'usine. C'est à ce stade que s'arrête leur compétence. Une fois que leur marchandise sort de leurs unités, elle subit la loi de l'offre et de la demande. Elle devient ainsi la proie des spéculateurs. D'où la hausse inconcevable des prix. Les pouvoirs publics doivent intervenir ainsi pour assurer une certaine régulation ou du moins, mettre un terme à cette spéculation. Par ailleurs, la société qui a racheté l'Algerian Cement Company, filiale du groupe égyptien Orascom, propose à sa clientèle d'autres produits composant sa gamme. Il s'agit des divers bétons qui, selon les patrons de Lafarge, répondent à des besoins spécifiques d'utilisation. Ce matériau est le plus utilisé au monde après l'eau. Près de 7 milliards de m3 de béton sont consommés annuellement dans le monde. Cela est favorisé par la croissance économique et démographique qui exige la construction de logements, de bureaux, hôpitaux, routes, ponts, aéroports et autres infrastructures de base. Grâce à la recherche et à l'innovation, le béton n'est plus ce matériau, lourd, froid et gris mais plutôt beau, vivant, résistant, moderne et contemporain. Lafarge Algérie produit 1 million de m3 de béton destiné aux chantiers des secteurs public et privé alors que les besoins nationaux sont évalués à 12 millions de m3. Ce qui lui confère des parts de marché importantes. Plus de 70% des quantités produites sont destinées aux grands chantiers du BTP. La société est, de ce fait, leader national en tant que société privée dans la production du béton. Outre la mise en place d'un laboratoire central, l'entreprise créera 4 stations dédiées aux entrepreneurs à travers les quatre régions du pays. Ce sont des centrales commerciales qu'elle envisage de porter au nombre de 30 à l'horizon 2013. À cette échéance, Lafarge veut augmenter ses activités avec les entrepreneurs de 10% actuellement à 30%. Avec ses bétons, des structures de GNL à Skikda, du Métro d'Alger, des stations de dessalement de l'eau de mer ont été édifiées. Une chose est sûre, la société peut satisfaire toutes les demandes des clients. À l'occasion de la tenue du salon Batimatec, au palais des expositions des Pins-maritimes, Lafarge a organisé une conférence sur ses différents bétons notamment le BPE (béton prêt à l'emploi). Celui-ci est élaboré au sein d'une centrale à béton puis transporté jusqu'au chantier dans un camion malaxeur pour être utilisé dans l'ouvrage. Le “Chronolia” est une gamme de BPE fluides à durcissement rapide permettant un décoffrage très accéléré de tout élément de construction. Il faut noter que Lafarge est leader mondial des matériaux de construction surtout dans la production du ciment. Elle est présente dans 75 pays. Le groupe emploie 84 000 personnes. Il a réalisé un chiffre d'affaires de 19 milliards d'euros en 2009.