“Renault est prête à investir en Algérie, et après le rejet de sa première proposition, des études actuellement en cours au niveau de l'administration ne sont pas encore parvenues au gouvernement.” C'est ce qu'a soutenu le ministre de l'Industrie, de la Petite et Moyenne entreprise, et de la Promotion de l'investissement, Mohamed Benmeradi en réponse à une question sur un projet du constructeur automobile français Renault de fabriquer des véhicules en Algérie. S'exprimant à l'Assemblée populaire nationale (APN) lors d'une séance plénière consacrée aux questions orales, le ministre a aussi parlé de l'industrie pharmaceutique en Algérie. À ce sujet, M. Benmeradi a annoncé un programme de développement du groupe Saidal. Lequel programme a été adopté par le Conseil des participations de l'Etat et doté d'un crédit d'investissement appuyé par le Trésor public de plus de 16 milliards de dinars pour la réalisation de 6 usines de production de médicaments. Le ministre annoncera dans ce cadre que la production pharmaceutique connaîtra une relance qui permettra une couverture à 100% des besoins du marché à l'horizon 2020. Plus précis, le ministre relèvera que le gouvernement a adopté une série de mesures pour améliorer la place de Saidal dans la production nationale et le développement du secteur de la production pharmaceutique, notamment l'interdiction de l'importation de médicaments fabriqués localement et l'obligation d'un partenariat avec un opérateur algérien pour les investissements étrangers. Aussi et tout en évoquant le chiffre d'affaires du marché international de l'industrie des médicaments qui s'élève à 600 milliards de dollars en 2009, dominé par dix grands laboratoires internationaux, le ministre fera référence au marché national qui représentait 170 milliards de dinars en 2009. Pour l'intervenant, les importations sont estimées à 900 millions d'euros dont 152 millions d'euros pour la Pharmacie centrale et 35% des importations sont des médicaments génériques, a indiqué le ministre. La production nationale couvre seulement 38% des besoins du marché national, dira le ministre, précisant que “le marché algérien de l'offre est constitué de 326 laboratoires, 55 producteurs, 133 importateurs, 95 vendeurs en gros et 9 000 pharmacies.” Abordant la stratégie industrielle, le ministre indiquera que “l'augmentation de la production industrielle est une priorité dans la stratégie du gouvernement”. D'où le programme d'investissement public de l'ordre de 450 milliards de dinars retenu à cet effet. Dans ce cadre, l'intervenant parlera de la relance du secteur s'appuyant sur le renforcement du secteur public à travers de nouveaux investissements dans le cadre du programme de relance des entreprises. Quid du secteur privé ? Selon M. Benmeradi, le gouvernement “l'avait doté de différents mécanismes de soutien, dont le programme national d'assainissement des entreprises d'un montant de 386 milliards de dinars au profit de 20 000 petites et moyennes entreprises”. “Le gouvernement veut assurer une croissance soutenue surtout que 80% des potentialités de production sont exploités à moins de 50% de leur capacités,” souligne-t-il. D'autres infrastructures industrielles seront réalisées au cours des années 2010-2011. Des études y afférentes sont en cours de finalisation et permettront de prendre en charge un programme d'investissement de 540 milliards de dinars au profit du secteur public qui n'a bénéficié d'aucun programme depuis plus de 20 ans, annonce le ministre de l'Industrie.