Le projet de fabrication de voitures «made in Algeria» n'a pas connu une grande avancée. «Il n'y a aucune négociation en cours», a affirmé M. Benmaradi, ministre de l'investissement. «Il y avait des projets engagés et des études qui sont restées au stade préliminaire», a-t-il encore ajouté en marge de la séance des questions orales tenue jeudi à l'APN. Sur la proposition faite par Renault, le ministre a souligné que le constructeur français a fait sa proposition au début du lancement du processus que le gouvernement a bel et bien rejetée. «Le gouvernement a rejeté la première proposition faite par Renault vu qu'il ne s'agissait pas d'une projet d'investissement. Le constructeur a proposé l'installation d'une usine de montage et de vente, ce qui n'est pas conforme avec le type d'investissement recherché par les pouvoirs publics», a expliqué M. Benmaradi. Une nouvelle proposition a été émise par le même constructeur récemment. «Aujourd'hui, Renault affirme qu'il veut investir réellement. L'étude de ce projet se trouve actuellement au niveau de l'administration avant d'atterrir chez le gouvernement», a-t-il ajouté. Le ministre a affirmé que le gouvernement est en train d'appliquer les grandes lignes de la stratégie industrielle qui constitue la vision économique du gouvernement. «Cela consiste en le renforcement du tissu industriel public et l'effacement des dettes des entreprises publiques afin de pouvoir s'engager dans de nouveaux investissements», a-t-il expliqué. Il a affirmé qu'un nouveau programme d'investissement est en cours d'élaboration avec la création de neuf groupes industriels pour lequel une enveloppe financière de 450 milliards de dinars a été mobilisée. Nouvelle usine de production pharmaceutique à Sidi Abdellah Le conseil national d'investissement a approuvé un nouvel investissement dans le domaine pharmaceutique. Cette nouvelle usine de fabrication, qui sera née d'un partenariat entre Saidal et Sanofi Aventis, sera implantée à la ville de Sidi Abdellah sur une superficie de six hectares. «C'est l'un des projets destinés à améliorer la production nationale», a indiqué le ministre de l'industrie. Dans le même contexte, le ministre est revenu sur les mesures prises par le gouvernement pour augmenter les capacités de production du groupe pharmaceutique Saïdal afin d'améliorer sa place dans la production nationale de médicaments. L'application de ces mesures a commencé, dira le ministre, par l'interdiction d'importation de médicaments fabriqués localement et l'obligation d'un partenariat avec un opérateur algérien pour les investissements étrangers, conformément aux dispositions de la loi de finances complémentaire 2009. L'Etat a engagé une enveloppe de 16 milliards de dinars en 2009 pour préserver la production nationale de médicaments. Il compte, dans le même contexte, réaliser six nouvelles usines pour augmenter la production nationale à 90%. «L'investissement dans le domaine du médicament est très lourd et exige une grande maîtrise de la technicité. Nous sommes en train de négocier pour augmenter la production mais nous avons encore besoin d'importation pour un certain temps " a-t-il encore expliqué. Le ministre a souligné que les importations de médicaments sont estimées à 900 millions d'euros dont 152 millions d'euros pour la pharmacie centrale et 35% des importations sont des médicaments génériques. «La production nationale couvre seulement 38 % des besoins du marché national», a-t-il ajouté, en précisant que le secteur compte actuellement 326 laboratoires, 55 producteurs, 133 importateurs, 95 vendeurs en gros et 9000 pharmacies.